Une sensibilisation sur le «Projet d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA ResIP) s’est tenue le lundi 21 décembre à Lomé à l’attention des parlementaires, des préfets et des élus locaux. L’objectif de cette sensibilisation est de mieux informer ces acteurs sur le projet WACA ResIP afin qu’ils puissent servir de relais d’information dans leurs localités respectives.
Au cours de la rencontre, les participants ont suivi une présentation générale du projet WACA ResIp : ses grands domaines d’intervention, sa mise en œuvre actuelle et ses perspectives. En effet, le projet WACA ResIp fait partie du Programme d’assistance technique à la gestion du littoral de l’Afrique de l’Ouest (WACA-West Africa Coastal Areas). Il a été mis en place par la Banque mondiale en 2015 pour répondre à la demande des pays de la région d’un appui à la gestion de leurs problèmes croissants d’érosion et d’inondations côtières.
Le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Mauritanie, Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal et le Togo participent d’ores et déjà au programme, et des discussions sont en cours avec d’autres pays. Le programme WACA constitue également une plateforme de rencontre où les pays peuvent trouver le financement et l’expertise dont ils ont besoin pour gérer leur littoral de manière durable. Il sert également de forum au sein duquel les pays et les régions peuvent partager les leçons tirées de leurs expériences.
Pour le directeur de cabinet du ministère de l’Environnement et des ressources forestières, Kodzo Kudadzé, «l’érosion côtière et le changement climatique constituent aujourd’hui des menaces réelles vis-à-vis desquelles nos communautés sont démunies. Le gouvernement togolais, a très vite cerné ces défis et a, à travers le ministère de l’environnement et des ressources forestières, initié le projet WACA ResIP avec l’appui de la Banque mondiale et du Fonds pour l’environnement mondial (FEM).
Le projet WACA ResIp est aussi une réponse collective des pays côtiers aux besoins urgents de lutter contre la dégradation de leur littoral, notamment l’érosion côtière, suivant une approche régionale et intégrée».
Selon le préfet d’Agoè-Nyivé, Awaté Hodabalo, les zones côtières représentent 42% du PIB de l’Afrique de l’Ouest et accueillent près d’un tiers qui est donc particulièrement vulnérable aux conséquences des changements climatiques.
«L’érosion côtière a souvent conduit à la disparition des maisons, des villes, des villages, des routes et menace les activités économiques. Ces effets conduisent également aux déplacements des personnes», a-t-il précisé.