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Parc routier au Togo : Après le non-audit du FER en 2008, l’Etat envisage un ajustement des prix aux points de péage en 2021

Publié le jeudi 24 decembre 2020  |  aLome.com
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© Autre presse par DR
Poste de péage sur la Nationale Numéro 1.
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En 2021, les Togolais vont davantage contribuer à l’entretien de leur parc routier. C’est l’une des décisions projetées durant le 7e Conseil des ministres du Gouvernement Dogbé ce 23 décembre.


«L’automatisation récente de nombreux postes de péages et la nécessité d’assurer une maintenance efficace conduit le Gouvernement à envisager un ajustement des contributions des usagers» : c’est l’esprit de cette prochaine mesure du Gouvernement.
La décision avait déjà été subrepticement annoncée fin 2016 au Togo, et avait en son temps suscité une grande colère des chauffeurs inter-urbains togolais. Depuis 04 ans, officiellement, cette décision n’avait plus connu de suite… C’est la ministre des Transports, Z. Kassa-Traoré qui a présenté une communication sur ce sujet ce 23 décembre, dans la perspective «d’une modernisation du réseau routier togolais».

«Il est à souligner que les tarifs de péages n’ont pas connu d’augmentation depuis près de 15 ans au Togo, et que de 2005 à 2020, plus de 1.500 milliards de francs CFA ont été investis dans les infrastructures routières au Togo». C’est l’une des explications avancées par l’exécutif pour justifier sa mesure naissante.

«Afin de combler cet écart, les tarifs des contributions des usagers (les engins à deux roues, les tricycles, les véhicules légers, les véhicules poids lourds de toutes catégories) seront ajustés d’ici les prochaines semaines afin de tenir compte des enjeux d’entretien et de modernisation de notre réseau routier», a expliqué le Gouvernement pour détailler techniquement sa refonte des prix aux postes de péages durant les prochaines semaines.
Très précisément, l’Etat est à la recherche de 13 milliards de fcfa en 2021 pour faire face au déficit annuel auquel il est confronté depuis 15 ans, dans l’entretien du parc routier togolais.

«Pour mémoire, chaque année, le besoin de financement pour l’entretien régulier des routes revêtues, non revêtues s’élève à environ 30 milliards de francs CFA tandis que les ressources budgétaires totales mobilisées, se situent en moyenne autour de 17 milliards de francs CFA par an», a détaillé l’équipe Dogbé.

Créé en 1997 et dissout le 15 décembre 2008, le FER (Fonds d’entretien routier) n’a jamais réussi en 9 ans d’existence à mobiliser les ressources nécessaires et idoines pour entretenir les routes togolaises. Et est l’objet de graves accusations de prévarication par plusieurs OSC et des opposants depuis 12 ans. Dissout sans audit en 2008, le FER a cédé sa place à la SAFER (Société autonome de fonds pour l’entretien routier).
En 2020, la SAFER avait estimé officiellement «ses besoins financiers pour l’entretien des routes à près de 39 milliards de Fcfa, contre 14 milliards de Fcfa de recettes disponibles». Les recettes rentrant en ligne de compte pour l’entretien des routes togolaises proviennent actuellement des péages, des droits d’assises sur les produits pétroliers et de la taxe sur les véhicules à moteur.


Akoyi A. & E. G.
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