Le Collectif « Sauvons le Togo » (CST) a appelé mardi à Lomé la classe politique à faire pression sur le gouvernement pour la définition d’un cadre électoral « propice » à la tenue des locales d’ici la fin du mois de juin prochain, a constaté l’Agence de presse Afreepress.
Selon les responsables du collectif, c’est par « roublardise politique » que le pouvoir a empêché l’organisation des locales depuis 1992 jusqu’à présent.
« Nous avons estimé qu’il est temps que l’opposition véritable, celle qui veut que ça change se mette ensemble, le CST et la coalition Arc-en-ciel, et les autres forces se joignent à eux pour que nous puissions exiger les réformes indispensables pour la tenue des élections locales avant la présidentielle de 2015 », a lancé Me Zeus Ajavon, coordonnateur du CST.
Pour le CST, il est « scandaleux » que les tenants du régime « sillonnent » les contrées du pays pour soutenir que les locales n’auront pas lieu avant la présidentielle de 2015. « Cela révèle les réelles intentions du régime alors même que le chef de l’Etat, à l’occasion des fêtes de fin d’année, confirmait leur tenue pour cette année 2014 », a ajouté le coordonnateur du CST.
A en croire les responsables du collectif, le régime en place est dans la « hantise » de perdre le pouvoir « si jamais les locales se tenaient ».
Me Zeus Ajavon, Jean-Pierre Fabre et leurs collègues se sont également prononcé sur la crise qui secoue actuellement les universités publiques du Togo.
« Les arrestations et les interdictions de rassemblement apportées aux justes revendications des étudiants sont autant de violations des droits de ces étudiants et du refus délibéré du pouvoir de créer dans les universités, de meilleures conditions », regrette le CST dans sa déclaration liminaire.
Pour résoudre ces problèmes, le collectif trouve que le budget alloué aux deux universités doit « substantiellement » être augmenté, au lieu de « dépenser des milliards du contribuable togolais dans les errements juridico-politiques sans oublier les centaines de milliards =détournés chaque année », conclut le CST.