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Le meilleur et le pire du football africain en 2020

Publié le jeudi 31 decembre 2020  |  Jeune Afrique
Pape
© Autre presse par DR
Pape Diouf, ex dirigeant de l`OM
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Équipes surprises, Ahmad Ahmad éjecté de la CAF, incroyable remontada de la Sierra Leone, décès de Pape Diouf… Que faut-il retenir de 2020 dans le football africain ?

Le meilleur du football africain…

• Mendy chez les grands

Le football contemporain sait encore réserver de belles histoires, comme on les aime. Celle d’Edouard Mendy (28 ans), le gardien international sénégalais, en est une. Quatre ans après avoir signé son premier contrat professionnel à Reims, alors en Ligue 2, il est passé de Rennes à Chelsea en août dernier, contre une indemnité de transfert de 25 millions d’euros. Une sacrée progression pour ce joueur formé au Havre, passé par une équipe de Municipaux havrais, Cherbourg, ou l’équipe B de Marseille.


À peine arrivé à Londres, il s’est imposé comme le gardien numéro 1 d’une des meilleures équipes d’Europe. Aliou Cissé, le sélectionneur sénégalais des Lions de la Teranga, en a fait son titulaire. Mendy ne doit finalement pas regretter de s’être accroché, alors qu’il avait envisagé de jouer au niveau amateur et de prendre la gérance d’un magasin…

• Berkane, l’ascension continue

C’est l’équipe qui monte au Maroc et même en Afrique. La preuve : en 2020, la Renaissance sportive de Berkane a cru en ses chances de remporter pour la première fois le championnat marocain, finalement tombé dans l’escarcelle du Raja Casablanca. Mais elle s’est consolée en s’offrant la Coupe de la confédération africaine de football (CAF) face aux égyptiens de Pyramids FC (1-0), un an après avoir échoué en finale.

Ce club cher à Fouzi Lekjaa, l’actuel président de la Fédération, et qu’il a longtemps dirigé, s’appuie sur une gestion financière rigoureuse et une politique sportive cohérente. Le club n’a usé que cinq entraîneurs en huit ans – un exploit pour le royaume – et a convaincu certains joueurs africains ayant effectué l’essentiel de leur carrière en Europe de la poursuivre au Maroc.

• Gabon, un syndicat solidaire

Le Gabon n’a pas la réputation d’être un pays agréable à vivre pour les footballeurs professionnels, confrontés au non-paiement régulier des salaires et à une attitude souvent autocratique de certains dirigeants de clubs, qui confondent joueurs et marchandises. La crise sanitaire n’a évidemment rien arrangé : la situation s’est aggravée pour de nombreux footeux, parfois obligés d’exercer un autre métier pour survivre.

Faute de ressources suffisantes, quelques dizaines d’entre eux ont pu compter sur l’aide de l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon, le syndicat des joueurs, qui a ouvert une boutique solidaire à Libreville. Des denrées alimentaires ou des produits d’hygiène et de santé ont également pu profiter à des joueuses ou à d’anciens footballeurs à la retraite.

• La remontada de la Sierra Leone

En Afrique, tout le monde en rigole encore. Sauf les Nigérians, légèrement chatouilleux quand il s’agit des Super Eagles. Mais l’histoire mérite qu’on y revienne. Le 13 novembre, à Benin City, la sélection du Nigeria accueille la modeste Sierra Leone, pour le compte de la troisième journée des qualifications pour la CAN 2022. Au bout de trente minutes, tout semble réglé : le Nigeria mène 4-0, et se dirige vers une qualification.

Mais après avoir encaissé un but apparemment anodin juste avant la mi-temps, l’équipe se met à faire n’importe quoi dans les vingt dernières, encaisse finalement trois buts (4-4), et se met même à craindre de tout perdre dans les dernières minutes.

La Sierra Leone, qui vient de réaliser une des plus incroyables remontées de l’histoire du football africain, confirmera cet exploit quatre jours plus tard à Freetown (0-0). Résultat, le Nigeria n’est pas encore qualifié pour la phase finale, et la Sierra Leone pas totalement éliminée. Le petit qui tourmente le gros, on ne s’en lasse pas…

• Tiens, voilà le Soudan du Sud

Une bande de parfaits inconnus, éparpillés en Afrique (Soudan du sud, Soudan, Kenya, Ouganda) ou en Australie, et un sélectionneur germano-camerounais (Cyprian Besong Ashu) ont réussi l’un des plus beaux coups de l’année, le 16 novembre. À Nairobi, puisqu’il ne peut pas évoluer à Juba, où son stade est en rénovation, le Soudan du Sud a battu l’Ouganda (1-0), en qualifications pour la CAN 2022.

Une vraie performance pour les Bright Stars, dont il s’agit de la première victoire d’envergure depuis son adhésion à la FIFA en 2012. Et qui lui permet de conserver une petite chance de se qualifier pour la phase finale. Un petit rayon de soleil pour ce pays exsangue, où une partie de la population, essorée par la guerre civile, est menacée par la famine.

… et le pire

• Mauvaise année pour Ahmad Ahmad

Il s’imaginait briguer un second mandat à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), le 12 mars prochain, à Rabat. La FIFA en a décidé autrement, en suspendant Ahmad Ahmad pour cinq ans, notamment pour détournement de fonds. Élu en 2017, le Malgache ne pourra pas aller au bout de sa mission, même s’il a fait appel de la sanction prononcée par la FIFA devant le Tribunal arbitral du sport afin de pouvoir mener sa campagne.


Une année compliquée pour l’insulaire, infecté par le Covid-19 juste avant la sentence de la FIFA, et confronté aux conséquences de la crise sanitaire : reports du CHAN d’avril 2020 à janvier-février 2021 et de la CAN 2021 à 2022, annulation de la CAN féminine, calendrier des compétitions continentales de clubs bouleversé, et fédérations en souffrance économique.

• Diouf, Diallo, Diop, ces chers disparus…

Cette année 2020 a emporté quelques grandes figures du football africain. On pense notamment au sénégalais Pape Diouf, vaincu par le Covid-19 à l’âge de 68 ans, en mars. L’ancien journaliste sportif, devenu agent de joueurs avait accédé à la présidence de l’Olympique de Marseille, avant de devenir, notamment, un consultant très apprécié.

Le virus a également fauché, au mois de novembre, Augustin Diallo, le président de la Fédération ivoirienne de football, qui achevait son dernier mandat. Papa Bouba Diop (42 ans), qui avait notamment permis au Sénégal de battre la France en match d’ouverture de la Coupe du Monde 2002, s’est éteint des suites de la maladie de Charcot. Le défenseur international marocain Mohamed Abarhoun (31 ans) a, lui, succombé des suites d’un cancer du foie. Quant au football sud-africain, il a vu partir les internationaux Anele Ngcongca (33 ans) et Motjeka Madisha (25 ans) dans de dramatiques accidents de voiture.






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