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Spoon gate/Le journal de Carlos Ketohou recadre le contenu et contexte de son article incriminé par le SCRIC

Publié le jeudi 31 decembre 2020  |  aLome.com
Carlos
© aLome.com par Parfait
Carlos K. KETOHOU, part Président de l`association JDHO.
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Les plaidoyers et actions se multiplient pour la libération de Carlos K. Ketohou interpellé dans la nuit du 29 décembre pour un article portant sur le «vol de couverts par des ministres». Sa rédaction a publié ce 31 décembre une mise au point sur le sujet.

Ce 29 décembre, ‘L'Indépendant Express’ (journal dont Carlos Ketohou est le fondateur et Directeur de publication) a publié en version numérique et papier un article qui fait le buzz sur les réseaux sociaux togolais. Il est intitulé : «Scoop de fin d’année : femmes ministres interpellées pour vol de cuillères» dans le cadre d`une réception offerte par une «banque de la place». C’est ce papier qui lui a valu une interpellation, selon des précisions apportées ce mercredi par le ministre D. Yark au Président de l’OTM (Observatoire togolais des médias, tribunal des pairs dans la corporation des journalistes).

Dans une mise au point ce jour, le journal a tenu à expliciter le contexte de la publication de son article qui vaut à son Directeur une interpellation depuis 48h.
«La Rédaction par cette mise au point tient à souligner que l`article en question ne concerne pas le Togo. Elle présente toutes ses excuses à ses lecteurs et à toutes ces personnes à qui le contenu de cet article a pu causer du tort», met en exergue ‘L'Indépendant Express’ ! Tout en soulignant préalablement : «Dans notre parution numéro 545 du mardi 29 décembre 2020, le journal ‘L'Indépendant Express’ a publié à la page 3 un article intitulé ‘Scoop de fin d’année : deux femmes Ministres interpellées pour vol de cuillères dorées’. Suite à la publication de cet article, le Directeur de publication du journal a été interpellé et mis en garde à vue à la Brigade Antigang de Lomégan avant d’être transféré 24 heures plus tard au SCRIC (Service central de recherches et d`investigations criminelles, Gendarmerie)», explique avec force détails cette mise au point signée par Richard T. Aziagué, le rédacteur en chef de cet hebdomadaire.

Buzz d’un article et d’une interpellation

L’interpellation de Carlos K. Ketohou a «été jugée musclée et à pas de charge» par plusieurs témoins, alors même qu’il devait répondre à une convocation du SCRIC ce mercredi.
Des confrères qui ont pu rendre visite à Ketohou ce 30 décembre ont fait état de son «moral haut et stable dans cette épreuve».
Plusieurs leaders politiques, responsables d’organisations professionnelles de la presse et d’OSC plaident depuis 48h pour la remise en liberté de C. Ketohou, en exigeant l’application du Code de la presse dépénalisé aux délits de presse au Togo.

Dans la même veine, l’ONG française RSF (Reporters sans frontières) a vertement critiqué les autorités togolaises.

«Des faits présumés de diffamation ne devraient pas être examinés par un service d'investigation criminel de gendarmerie. Sans juger du fond de l'affaire, RSF demande la libération de Carlos Ketohou en respect des procédures et textes en vigueur» au Togo. Et de rappeler que «si des responsables politiques s'estiment injustement mis en en cause ou diffamés, il existe des recours possibles devant l'organe de régulation des médias».

Journaliste, Carlos Ketohou est aussi défenseur des droits humains.

E. G. & J. G.
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