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USA: Six pionnières afro-américaines intronisées en 2020 au National Women’s Hall of Fame

Publié le vendredi 8 janvier 2021  |  Share America
Aretha
© Autre presse par Linternaute
Aretha Franklin, interprète de grands succès comme "Respect" et "I Say a Little Prayer", est décédée à l`âge de 76 ans ce 16 août 2018.
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Six pionnières afro-américaines ont été intronisées cette année au National Women’s Hall of Fame en reconnaissance de leurs illustres contributions. La cérémonie s’est tenue au siège de ce temple de la renommée, à Seneca Falls (État de New York), lieu de naissance du mouvement des droits des femmes aux États-Unis.

La nouvelle série d’intronisation virtuelle* rend hommage à des femmes qui sont encore sous-représentées. Le Temple de la renommée le fait en honorant à titre posthume des femmes marginalisées qui n’ont pas été reconnues de leur vivant ou qui sont décédées avant 1969, année de la création du panthéon, ou encore avant qu’elles ne puissent être intronisées.

Voici les six femmes intronisées en 2020 :

Henrietta Lacks (1920-1951)

Le legs d’Henrietta Lacks survit dans le développement du vaccin contre la polio, dans la chimiothérapie et dans la recherche sur la maladie de Parkinson et d’autres encore, grâce aux cellules HeLa immortelles. Si l’utilisation de ses cellules a fait progresser la médecine pendant des dizaines d’années, elle a également soulevé des questions d’éthique médicale parce qu’elles avaient été utilisées à son insu et sans son consentement. Ces questions ont d’ailleurs mené à l’instauration de nouveaux garde-fous dans ce domaine. Dans le cadre de son traitement pour un cancer du col de l’utérus à l’hôpital Johns Hopkins, Henrietta Lacks a subi des prélèvements de cellules ; remises à un laboratoire, elles avaient été cultivées, d’après l’hôpital.

Alors que la plupart des cellules cancéreuses meurent en quelques jours, celles d’Henrietta Lacks doublaient toutes les 24 heures, avaient constaté les scientifiques. Le cancer du col de l’utérus devait emporter Henrietta Lacks en 1951 mais, à ce jour, les cellules HeLa, faciles à cultiver, ont été utilisées dans plus de 76 000 projets de recherche.

Mary Church Terrell (1863-1954)

Mary Church Terrell passe la plus grande partie de sa vie à défendre les droits civiques et à militer pour le suffrage des femmes en général, et des femmes noires en particulier. Elle fonde une organisation pour Afro-Américaines qui vise à lutter contre le lynchage et la privation de droits ainsi qu’à promouvoir la réforme de l’éducation. Elle rédige de nombreux ouvrages sur l’autonomisation des femmes noires, dont son autobiographie A Colored Woman in a White World (Une femme de couleur dans un monde blanc). À l’âge de 80 ans, on la trouve sur les piquets de grève pour protester contre la ségrégation dans les restaurants et les théâtres.

Tout au long de sa vie, cette éducatrice accumule les premières : première femme noire à obtenir un diplôme en lettres classiques de l’Oberlin College, première à être nommée au conseil scolaire d’une grande ville (Washington) et première présidente de l’Association nationale des femmes de couleur.

Barbara Rose Johns Powell (1935-1991)

Adolescente, Barbara Rose Johns Powell organise un débrayage scolaire qui aidera à lancer le mouvement de déségrégation aux États-Unis. Âgée de 17 ans seulement, elle mène ses camarades de classe dans une grève de deux semaines, en 1951, pour protester contre les conditions dans son lycée à Farmville (Virginie), où les salles de classe sont surchargées et ségréguées. Le lycée Robert Russa Moton a du matériel vétuste et ne possède pas de laboratoire pour les sciences, pas de gymnase et pas d’installations de plomberie. Sa protestation conduit à un procès qui va s’inscrire dans le cadre de l’affaire Brown vs. Board of Education, en 1954, qui fera jurisprudence à la Cour suprême des États-Unis. Cette affaire a amené la plus haute instance du pays à interdire la ségrégation raciale dans les écoles publiques américaines, la jugeant inconstitutionnelle.

Aretha Franklin (1942-2018)

Surnommée la « Reine du Soul » et connue surtout pour sa chanson « Respect », hymne puissant aux droits civiques et à ceux des femmes, Aretha Franklin passe une grande partie de sa vie à défendre ces causes. Interprète, compositrice, pianiste et actrice, elle fait des dons monétaires à des groupes de défense des droits civiques, assurant parfois le paiement des salaires et donnant de nombreux concerts à leurs activités de bienfaisance et autres manifestations. À 16 ans, Aretha Franklin prend la route avec Martin Luther King et le chanteur-militant Harry Belafonte pour promouvoir le mouvement des droits civiques par la chanson.

Première femme à être intronisée au Temple de la renommée du rock, Aretha Franklin a enregistré des chansons et fait des tournées pendant soixante ans. Elle a reçu, entre autres, un Grammy Legend Award en 1991 et le Grammy Lifetime Achievement Award en 1994. Le legs de la chanteuse légendaire se perpétue dans la légion d’artistes qu’elle a influencées, parmi lesquelles Jennifer Hudson et Dolly Parton.

Barbara Hillary (1931-2019)

Quand Barbara Hillary, infirmière à la retraite, apprend qu’aucune femme noire n’est jamais allée au pôle Nord, elle décide d’être la première à le faire. Un but qu’elle accomplit à l’âge de 75 ans, devenant en même temps la personne la plus âgée à poser le pied au pôle Nord. Quelques années plus tard, à 79 ans, elle devient la première femme noire à se rendre au pôle Sud. Rien d’étonnant : Barbara Hillary a l’habitude de briser les obstacles traditionnels, ayant fondé la revue sans but lucratif The Peninsula Magazine qui est destinée à un lectorat multiracial et dont elle est rédactrice en chef. Ce magazine était le premier du genre dans la région de New York.

Toni Morrison (1931-2019)

L’œuvre littéraire de Toni Morrison amplifie les voix et les expériences noires. Rejoignant la maison d’édition Random House en 1967, Morrison devient la première femme noire au poste de rédactrice en chef principale d’œuvres de fiction. Là, elle donne un coup de pouce à l’intégration de la littérature noire dans la culture générale, et commence elle-même à écrire des romans sous l’angle du vécu de femmes noires.

Son premier roman, The Bluest Eye (L’œil le plus bleu), s’inspire d’une nouvelle décrivant des femmes noires qui auraient voulu avoir les yeux bleus. Son roman Song of Solomon (Le chant de Salomon), bien accueilli par les critiques, lui vaut l’attention du public national et est couronné par le prix du National Book Critics Circle. D’autres prix sont décernés à l’essayiste et professeure de l’université Princeton, parmi lesquels le Pulitzer Price en 1988 pour Beloved, le prix Nobel de littérature en 1993, et la National Humanities Medal (Médaille nationale des sciences humaines) en 2000.

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