Le marché mondial du riz fait face à des bouleversements en pleine pandémie de la Covid-19, suite à une ruée mondiale sur le riz et face aux difficultés logistiques dans les principaux ports d’approvisionnement, souligne Reuters. La situation est telle que l’Inde a exporté un volume record de 14 millions de tonnes de riz en 2020.
En effet, les marchandises en route vers l’Europe et les Etats-Unis réduisent le nombre de conteneurs disponibles pour l’Asie, des problèmes logistiques qui provoquent le retard des expéditions de riz venues d’Inde, le premier exportateur mondial de riz, et de Thaïlande, le deuxième fournisseur mondial. En Inde, la situation est telle que les navires attendant jusqu’à quatre semaines pour charger le riz.
«En ce qui concerne les stocks mondiaux de riz, il n'y a pas de problème majeur. Mais il y a une pénurie de conteneurs pour expédier le riz et des retards dans les ports indiens, qui sont source d'inquiétude », peut-on lire. On compt, par exemple, près de 20 navires en attente au large du port de Kakinada, dans le sud-est de l’Inde.
La demande est énorme. La pandémie de la Covid-19 a provoqué une hausse importe de la demande des produits agricoles et du riz notamment. Une situation exceptionnelle qui a conduit la Chine -premier consommateur mondial de riz- a acheté du riz indien en décembre dernier pour la première fois depuis au moins trois décennies !
De même, le Vietnam (troisième exportateur mondial) a provoqué l’étonnement dès lors qu’il s’est mis en quête d’acheter le riz de son rival indien, une première depuis des décennies. Les prix vietnamiens ont atteint la semaine dernière leur plus haut niveau depuis 2013 et s’élèvent à $ 502,5 la tonne, tandis qu’en Inde dans le même temps, le riz se vend à … $ 384 la tonne. La situation est tellement exceptionnelle que les pays qui couvrent généralement leur propre consommation de riz se mettent à importer.
Le Bangladesh, troisième producteur mondial de riz, souhaite importer 2 millions de tonnes au cours de l’exercice financier 2020/21. Le pays se tourne vers les importations après que des inondations répétées aient ravagé la production locale et mises à mal les stocks nationaux.
Conséquences de cette situation, les acheteurs de riz africains seront probablement les plus touchés par la hausse des coûts du transport et l’augmentation des prix des céréales qui en résultera.... suite de l'article sur Autre presse