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Togo/Politique: Le GRAD en appelle à «un gouvernement de transition»

Publié le lundi 25 janvier 2021  |  Societe civile Media
Dépôt
© Autre presse par UNIR
Dépôt des dossiers de candidature pour le compte de l`élection présidentielle fixée au 22 février 2020
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Son ”Manifeste pour la refondation du Togo” aurait pu paraître peu après l’élection présidentielle de février 2020. Mais les contraintes imposées par le Covid-19 l’ont retardé. Finalement dévoilé par le Groupe de Réflexion et d’Action pour le Dialogue, la Démocratie et le Développement (GRAD), le document constate un « échec patent du processus de démocratisation au Togo » et préconise, entre autres, «un gouvernement de transition, d’unité nationale et de mission » pour sortir de cette « impasse».

A en croire le GRAD, créé par l’ancien ministre Victor ALIPUI, le processus de démocratisation enclenché depuis le début des années 90 est,de nos jours, non seulement enlisé, mais pratiquement bloqué. L’organisation de la société civile explique cette situation par le coup d’Etat du 13 janvier 1963, le refus de l’indépendance réelle par la France, ancienne puissance coloniale, et la division idéologique du monde.

«Ce coup de force (du 13 janvier 1963) s’inscrit dans la logique du refus de l’indépendance longtemps opposé violemment par l’ancienne puissance coloniale aux populations assujetties (…) Le refus de l’indépendance entretient la stratégie de la déconstruction visant à détruire les acquis des mouvements de décolonisation, et contribue au refus de l’unité nationale et au démantèlement des ensembles régionaux », lit-on dans le manifeste du GRAD, présenté à la presse vendredi 22 janvier à Lomé.

Tout en revenant sur la situation sociopolitique au Togo, le document du GRAD estime que la stratégie de coup de force militaire permanent et la division des partis de l’opposition ont contribué à son endiguement. Et d’ajouter que le refus d’entreprendre l’ensemble des réformes préconisées par l’Accord politique global (APG) confirme l’échec avéré, patent, du processus de démocratisation au Togo. Un échec que la création de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) en 2009 et celle du Haut-Commissariat pour la Réconciliation et le Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) en 2014, n’ont pas permis de corriger, selon le manifeste.


Formation d’un gouvernement de transition, d’unité nationale et de mission


Pour le GRAD, les voies de sortie de l’impasse politique au Togo passent nécessairement par une période de transition avec la formation d’un gouvernement d’unité nationale, et au besoin, la formation d’une structure de pouvoir chargée de gérer une période de transition.

«Ce type de gouvernement doit être le fruit d’un compromis et d’un dialogue entre les principales parties prenantes à la crise, à savoir les principaux partis politiques, les organisations de la société civile et les différents corps socioprofessionnels .
Il est avant tout un gouvernement de mission, chargé de mettre en œuvre une feuille de route bien élaborée avec un chronogramme, définie par un accord politique entre tous les protagonistes de la crise dans le cas d’espèce, de convoquer une Assemblée constituante appelée à élaborer une nouvelle constitution indispensable à la refondation de l’Etat togolais », propose le GRAD dans son Manifeste, avant d’ajouter que les prérogatives du Chef de l’Etat, en même temps Chef de gouvernement, doivent être également définies par un accord politique entre tous les protagonistes de la crise.

Revenant sur la création d’une Assemblée constituante, qu’il a déjà préconisée dans un document de plaidoyer en octobre 2013, le GRAD estime que l’organisation des élections à cette Assemblée exige la mise en place d’un processus participatif des institutions politiques légitimes, telles que la Cour Constitutionnelle, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), les Forces de l’ordre, de sécurité et de défense, et la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC).

«Ces institutions, en particulier la Cour constitutionnelle, la CENI et la HAAG, doivent en outre revoir la composition et le mode de désignation de leurs membres afin de leur conférer l’autorité nécessaire pour accomplir leurs fonctions en toute indépendance», préconise le GRAD.

«Quant aux Forces de l’ordre et de sécurité, elles doivent prendre des mesures de sécurité permettant de rassurer la population togolaise traumatisée et d’éradiquer les milices, au cas où elles existeraient toujours », ajoute l’organisation d’après qui le gouvernement de transition pourra convoquer le corps électoral pour l’Assemblée constituante une fois les améliorations préconisées effectuées.

Le GRAD, il faut le rappeler, a pour but de proposer aux autorités togolaises et aux partis politiques, des solutions politiques de sortie de crise basée sur le dialogue et la réconciliation. Elle entend apporter à tous les Togolais le message des principes de la démocratie, de l’avènement d’un Etat de droit, du respect des droits de l’Homme et de la non violence.
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