Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Afrique
Article
Afrique

Les nouveaux variants de la COVID-19 amplifient la deuxième vague en Afrique (OMS)

Publié le jeudi 28 janvier 2021  |  OMS
Tests
© Autre presse par DR
Tests du coronavirus
Comment


Brazzaville - Le nombre de cas et de décès de COVID-19 est en forte hausse en Afrique alors que de nouveaux variants du virus, plus contagieux, se propagent à d’autres pays.

Plus de 175.000 nouveaux cas de COVID-19 et plus de 6.200 décès ont été enregistrés en Afrique au cours de la dernière semaine, tandis que le nombre d’infections a augmenté de 50% sur le continent entre le 29 décembre 2020 et le 25 janvier 2021, comparativement aux quatre semaines précédentes.
La semaine dernière, l’Afrique du sud a connu une légère baisse du nombre de cas, mais 22 pays continuent de voir leur nombre de cas fortement augmenter. Le nombre de décès a doublé au cours de la même période de quatre semaines, avec plus de 15.000 décès concentrés principalement dans 10 nations d’Afrique australe et d’Afrique du Nord.

Le variant 501Y.V2, initialement identifié en Afrique du Sud, est prédominant et alimente un nombre de cas record en Afrique du Sud et dans la sous-région. Ce variant a été trouvé au Botswana, au Ghana, au Kenya, dans la région française de l’Océan indien à Mayotte, en Zambie et dans 24 pays non-africains.

«Le variant qui a été détecté pour la première fois en Afrique du Sud s’est rapidement propagé au-delà de l’Afrique et ce qui me donne des nuits blanches en ce moment, c’est le fait qu’il circule probablement dans nombre de pays africains», a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Le variant initialement détecté au Royaume-Uni a été trouvé en Gambie et au Nigeria. Davantage de recherches sont nécessaires pour déterminer si la nouvelle souche entraîne une maladie plus sévère.

L’OMS s’emploie à suivre et à lutter contre les nouveaux variants en aidant les pays à mettre en place et à renforcer les capacités d’une surveillance génomique complexe nécessaire à la détection et à la riposte aux nouveaux variants, en expédiant des échantillons aux laboratoires de séquençage et en fournissant du matériel et des conseils techniques.

Avec les Centres de contrôle et de prévention de la maladie en Afrique (CDC Afrique), l’OMS a contribué à mettre en place un réseau de laboratoires de séquençage génomique du virus de la COVID-19, avec des laboratoires en République démocratique du Congo, en Gambie, au Ghana, au Kenya, au Nigeria, au Sénégal, en Afrique du Sud et en Ouganda.

L’OMS appelle tous les pays à expédier au moins 20 échantillons par mois aux laboratoires de séquençage afin d’aider à cartographier la situation qui évolue rapidement, et de mieux cibler la riposte à tous les niveaux.

«En plus des nouveaux variants, la lassitude face à la COVID-19 et les conséquences des rassemblements de fin d’année risquent d’alimenter une véritable tempête, d’amplifier la deuxième vague en Afrique et de submerger les structures sanitaires», a déclaré Dr Moeti. «L’Afrique est à la croisée des chemins. Nous devons tenir bon et renforcer les mesures que nous savons si efficaces, à savoir le port du masque, le lavage des mains et la distanciation physique. Un nombre incalculable de vies en dépend».

Face à une deuxième vague d’infections, les nations africaines doivent amplifier le dépistage, l’isolement des personnes contacts et le traitement des patients, de même que renforcer les mesures de prévention qui ont fait leurs preuves.

«Notre objectif commun est de prendre de l’avance sur le virus. Malheureusement, le périple sera plus long, plus dur et plus coûteux en absence d’engagements constants de toute la société pour bloquer les infections», a ajouté Dr Moeti.

Dr Moeti s’est exprimée aujourd’hui lors d’une conférence de presse virtuelle facilitée par APO Group. Elle a été rejointe par le professeur Tulio de Oliveira, directeur de la plateforme de recherche, d’innovation et de séquençage du KwaZulu-Natal à l’université du KwaZulu-Natal, et le Dr Amadou Sall, directeur de l’Institut Pasteur de Dakar au Sénégal.

(FIN)
Commentaires