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‘Malgré les apparences, le Togo connaît de fortes tensions et fonctionne au ralenti’, selon le député français Sébastien Nadot qui soutient la DMK

Publié le mercredi 3 fevrier 2021  |  aLome.com
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© Autre presse par La DEPECHE
Le député français Sébastien Nadot (rattaché politiquement au Mouvement ‘Régions et peuples solidaires’)
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Le député français Sébastien Nadot (rattaché politiquement au Mouvement ‘Régions et peuples solidaires’), membre de la Commission ‘Affaires étrangères’ du Parlement français, a interpelé le chef de la diplomatie de son pays, Jean-Yves Le Drian, au sujet de la situation de Dr Agbéyomé Kodjo et de la situation politique au Togo. C’était ce 2 février, à travers une question écrite publiée au JO (Journal officiel).


Pédagogue de son état, Sébastien Nadot, député de la Haute-Garonne (sud-ouest de la France) s’indigne dans cette sortie du sort réservé à la DMK depuis la proclamation des résultats du scrutin du 22 février 2020. Une élection dont il dénonce «les chiffres servis par des institutions qui ne sont pas indépendantes» selon ses mots.
Le politique Nadot (Professeur agrégé d’éducation physique et sportive, Docteur en histoire) s’inquiète par ailleurs du silence du Consulat de la France au Togo devant la situation d’une partie de la famille d’Agbéyomé Kodjo, depuis la présidentielle 2020. «En l’occurrence son épouse, Mme Alfreda Amorin-Kodjo, et sa fille, Mme Eyram Israella Kodjo, toutes les deux de nationalité française», selon ces mots.
Dans la même interpellation épistolaire, le politique Nadot se questionne autour du silence de son pays devant les derniers développements politiques en cours depuis février 2020 au Togo. Un pays qu’il qualifie de dictatorial. «La presse est malmenée, les leaders politiques et les responsables syndicaux sont enlevés et jetés arbitrairement en prison ; malgré les apparences, le pays connaît de fortes tensions et fonctionne au ralenti», conclut-il.
In extenso, la saisine par écrit du député Nadot.


"Texte de la question

M. Sébastien Nadot alerte M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la situation politique au Togo. L'élection présidentielle du 22 février 2020 s'est conclue très clairement par la nette victoire de M. Agbéyomé Kodjo, ancien Premier ministre. L'élection d'Agbéyomé Kodjo a été saluée par les formations politiques et les organisations de la société civile tant le résultat du scrutin était clair.

Pourtant, contre l'évidence des résultats donnés par la compilation des procès-verbaux des bureaux de vote, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui n'a d'indépendante que le nom, a proclamé en 24 heures et sans la certification des représentants des candidats, c'est-à-dire en violation du code électoral, la réélection de M. Faure Gnassingbé à plus de 70 % des suffrages. Celui-ci entame ainsi son 4ème mandat, dans un totalitarisme pire que celui de son père qui a tenu les rênes du Togo pendant 38 ans. La famille Gnassingbé règne sur le Togo depuis plus d'un demi-siècle. Point de démocratie sans alternance : le Togo n'est pas une démocratie.

Le soir même du scrutin, les domiciles de M. Agbéyomé Kodjo et de Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, archevêque métropolitain émérite de Lomé et défenseur de la démocratie, ont été encerclés par les forces de sécurité du régime. Plusieurs fois emprisonné arbitrairement, M. Kodjo, légitimement élu par le peuple togolais, a été arrêté du 21 au 24 avril 2020 pour se voir interdire de parler de sa victoire. Une médiation à la demande du régime sortant de M. Gnassingbé a été initiée par Mgr Nicodème Barrigah, actuel archevêque métropolitain de Lomé, pour un partage des pouvoirs.

Agbéyomé Kodjo, refusant cet arrangement de gré à gré qui méprise l'expression du suffrage populaire, risque désormais pour sa vie et vit depuis dans la clandestinité. Son épouse, Mme Alfreda Amorin-Kodjo, et sa fille, Mme Eyram Israella Kodjo, toutes les deux de nationalité française, ont également été plusieurs fois prises à partie par les forces du régime, sans bénéficier de la protection du consulat français.

Il lui demande quelles sont les actions que la France compte urgemment mener afin d'assurer la sûreté de M. Kodjo et sa famille de nationalité française et d'accompagner les combats du peuple togolais pour la démocratie, dans un pays où les droits de l'Homme sont sans cesse bafoués : la presse est malmenée, les leaders politiques et les responsables syndicaux sont enlevés et jetés arbitrairement en prison ; malgré les apparences le pays connaît de fortes tensions et fonctionne au ralenti".


Akoyi A. & E. G.
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