Le Syndicats des Enseignants du Togo (SET) n’est pas au bout de ses peines. Créé pour relancer la lutte syndicale dans l’enseignement, cette organisation, dont les responsables ont été arrêtés puis relâchés récemment, voit son numéro d’enregistrement annulé par le ministère togolais en charge de l’Administration territoriale qui, à cet effet, a adressé un courrier à N’Moagui Gnonkpa, un des membres fondateurs de l’association.
Le ministère de l’administration territoriale justifie cette décision par « les irrégularités relatives aux conditions d’organisation de l’assemblée générale constitutive de cette association ; l’inexactitude des informations relatives à certains membres fondateurs ; et le sérieux doute sur l’authenticité des signatures de certains membres ». Une situation qui, d’après le ministère, a conduit à une enquête dont les résultats ont confirmé les préoccupations des autorités et conduit le procureur de la République à inculper plusieurs membres du SET.
«Tenant compte de ce qui précède, je vous notifie ce qui suit : a – l’annulation immédiate de l’enregistrement N°925 du 29 décembre 2020 relatif à votre déclaration d’association en création, dans les registres du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires, b- cette annulation implique l’inexistence du SET», a écrit Payadowa Boukpessi dans son courrier.
Lancé en janvier, le SET, qui reproche aux autres organisations d’avoir été trop molles dans leurs discussions avec le gouvernement concernant le statut particulier des enseignements, entendait relancer la lutte et avait appelé à une grève de 72 heures.
Suite à cet appel, plusieurs membres de l’organisation ont été arrêtés puis relâchés quelques jours après. L’organisation reconnaitra plus tard s’être mépris dans les démarches ayant abouti à sa création et a ordonné la suspension provisoire de la grève.... suite de l'article sur Autre presse