Le Collectif des employés de l’Agence panafricaine d’information (PANAPRESS) a entamé ce mardi son troisième mois de grève illimitée, en vue d’obtenir le paiement de 38 mois d’arriérés de salaire cumulés depuis 2013.
Dans un communiqué, les travailleurs déclarent avoir été payés pour la dernière fois il y a cinq mois. Pour l’année 2020, ils affirment n’avoir perçu que les salaires de janvier et avril et des demi-salaires en mai, juin, juillet et août.
«Nous n’avons pas de salaire depuis cinq mois. Certains de nos collègues sont menacés d’expulsion faute de pouvoir payer le loyer, d’autres sont privés d’électricité ou d’eau, d’autres encore sont harcelés par leurs banquiers alors qu’ils peinent à assurer correctement le payement de la scolarité de leurs enfants», peut-on lire dans le communiqué.
Le collectif indique que la grève «est largement suivie» et affiche sa détermination à la «poursuivre (…) jusqu’à la satisfaction» de sa revendication.
En 2018, le collectif avait observé une grève illimitée de près de deux mois (août et septembre), obtenant le paiement de 10 mois de salaires en deux tranches.
La PANAPRESS traverse depuis 2003 une crise financière à l’origine notamment d’un paiement irrégulier des salaires des agents.
L’Agence panafricaine d’information, dont le siège est à Dakar, était un vieux projet de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), qui a officiellement vu le jour le 25 mai 1983, jour de la diffusion de ses premières dépêches.
Elle a pour missions essentielles, entre autres, de servir de source d’information à la presse africaine et de fournir au monde entier des informations fiables, crédibles et positives sur l’Afrique collectées, écrites et diffusées par des Africains.