A la suite de l’attaque du 10 février 2021 contre la base de Kéréna (située dans les environs de Douentza-centre du Mali-), la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) avance de nouveaux chiffres au sujet des blessés, le confrère RFI annonce «un mort parmi les blessés» de mercredi dernier. Pendant ce temps, la communauté internationale réaffirme son soutien au contingent togolais en terre malienne.
Mercredi matin, vers 7h00 heures locales, une base temporaire de la MINUSMA à Kéréna (située dans les environs de la ville de Douentza), a été la cible d'une attaque-suicide. Une première évaluation a fait état d’une vingtaine de casques bleus togolais blessés.
«Un total de 28 casques bleus du contingent togolais de la MINUSMA ont été blessés, dont cinq grièvement, lors de l'attaque survenue mercredi contre leur camp temporaire au centre du Mali». Un réajustement de l’information apportée ce jeudi par le porte-parole de la MINUSMA, Olivier Salgado. Mercredi dernier, dans les rangs togolais, on évoquait «le chiffre de 09 blessés graves» !
«Au nom de toute la Nation togolaise et en mon nom propre, j'exprime toute ma sympathie et ma compassion à nos concitoyens de la MINUSMA et aux soldats maliens, victimes des dernières attaques djihadistes. Je les encourage et les exhorte à poursuivre avec la même bravoure et ténacité leur noble mission pour le retour de la paix et de la stabilité au Mali», a encouragé le Président togolais Faure Gnassingbé ce 12 février 2021.
«Mes pensées aux braves soldats du Togo blessés dans l'attaque contre la MINUSMA, au Gouvernement et au peuple togolais & tous mes vœux de prompt rétablissement. La contribution des casques bleus togolais est vitale pour protéger les populations dans la région. Il n’y aura pas d’impunité pour les responsables de ces attaques», a aussi salué le diplomate français Jean-Pierre Lacroix, sous-Secrétaire général des Nations Unies en charge des opérations de paix, sur le même sujet.
Même démarche visée par le chef de la Mission onusienne, Mahamat Saleh Annadif dans un communiqué. Il a «condamné fermement cette attaque lâche contre les soldats de la paix et a assuré que toutes les mesures avaient été prises pour que les casques bleus blessés reçoivent un traitement rapide et approprié».
Les travaux de la base temporaire de Kéréna visent «à réduire les violences sur les populations, à ramener le calme dans les zones où les tensions communautaires sont signalées, et à réduire la menace des EEI (Engins explosifs improvisés)», précise Olivier Salgado.
Le récit officiel du Togo de l’attaque du 10 février
C’est en ouverture du Conseil des Ministres mercredi dernier que la Ministre des armées, E. Gnakandè a rendu compte «de l’attaque kamikaze qu’a subie le contingent togolais de la MINUSMA stationné à Kéréna (Mali) vers sept (7) heures du matin.
Cette action d’envergure visait en premier lieu la cuve à carburant et a été suivie de tirs nourris pendant près d’une heure. Grâce à la vigilante réaction des soldats togolais, l’attaque a été repoussée. Le bilan est d’une vingtaine de blessés dont neuf graves pris en charge par les services compétents.
Cette attaque, la troisième du genre, fait suite à deux autres». Douentza avait déjà été la cible de récentes attaques. «Le 28 janvier 2021, le véhicule d’une relève a sauté sur un engin explosif à Talas occasionnant 4 blessés dont 1 grave. Le 29 janvier 2021, un obus a été tiré sur le poste de commandement togolais à Douentza. Fort heureusement, il a raté sa cible», a rappelé l’Etat du Togo mercredi dernier. «Tout en invitant l’ensemble de la population à porter dans ses prières quotidiennes le contingent togolais au Mali», dixit le Gouvernement du Togo.