L’organisation mondiale de la Santé (OMS) va déployer rapidement des moyens, dont des doses de vaccins, pour aider la Guinée à faire face à la résurgence de l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola, officiellement confirmée dimanche, a indiqué le représentant à Conakry de l’agence de l’ONU.
"Nous allons déployer rapidement les capacités nécessaires pour appuyer la Guinée, qui a déjà une grande expérience", a déclaré devant la presse le professeur Alfred George Ki-Zerbo à l’issue d’une réunion avec les autorités sanitaires de ce pays d’où était partie en 2013 la pire épidémie d’Ebola.
"L’arsenal est aujourd’hui plus étendu et nous devons en tirer profit pour pouvoir circonscrire cette situation le plus rapidement possible.
L’OMS est alertée à tous les niveaux, au niveau du siège et en lien avec le fabriquant (de vaccins), pour que les doses nécessaires soient mises à disposition le plus rapidement possible pour aider à cette riposte", a-t-il ajouté.Provoquant une fièvre brutale, des maux de tête, des vomissements et diarrhées, le virus Ebola a été identifié pour la première fois en 1976 au Zaïre, l’actuelle République démocratique du Congo (RDC).
Depuis, ce virus, pour lequel il existe deux vaccins expérimentaux mais aucun traitement curatif, a semé plusieurs fois la terreur en Afrique.Partie en décembre 2013 de Guinée forestière, avant de se propager au Liberia et à la Sierra Leone voisins, l’épidémie en Afrique de l’Ouest s’était achevée en 2016 après avoir atteint 10 pays, dont l’Espagne et les Etats-Unis, provoquant plus de 11.300 morts pour quelque 28.600 cas recensés, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
La Guinée est à nouveau en "situation d’épidémie" de fièvre hémorragique Ebola, après l’apparition ces derniers jours dans le sud-est du pays de sept cas, dont trois mortels, déclaré à l’issue de cette réunion d’urgence le patron de l’agence sanitaire guinéenne, Sakoba Keïta.
"La situation par rapport à 2014 est très différente, puisqu’à l’époque, on avait mis 3,5 mois pour le diagnostic alors que cette fois-ci on a mis moins de deux semaines", a-t-il relevé."Sans compter que le vaccin aussi existe et est à portée de main à Genève", le siège de l’OMS, a-t-il ajouté.