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Pétrolegate à la Cour d’appel : En attendant l’audience du 11 mars, le Conseil des Adjakly multiplie ses explications médiatiques

Publié le lundi 15 fevrier 2021  |  aLome.com
Pétrolegate
© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. Tchakou (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Pétrolegate à la Cour d’appel : En attendant l’audience du 11 mars, le Conseil des Adjakly multiplie ses explications médiatiques
Lomé, le 12 février 2021. Pétrolegate à la Cour d’appel : En attendant l’audience du 11 mars, le Conseil des Adjakly multiplie ses explications médiatiques
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Le Conseil des Adjakly dans le ‘Pétrolegate’ se prépare activement pour la suite judiciaire de cette affaire devant la Cour d’appel de Lomé, suite au verdict du jugement du Tribunal de Lomé et l’appel interjeté par ‘l’Alternative’. Les deux parties apprêtent leurs arguments, quitte à occuper régulièrement la scène médiatique.
locale.

Ce vendredi 12 février, à Lomé, le collège des avocats de la famille des Adjakly était face à la presse. En dépit d’une victoire d’étape devant les juridictions togolaises (condamnation de la partie adverse par le tribunal de Lomé), Me Eric Sossah et ses collègues ont entamé un nouveau processus de défense de leurs clients par voie médiatique. Voici comment ils décrivent cette affaire de ‘’présumé détournement des 500 milliards de fcfa dans le cadre du fonctionnement du CSFPPP (Comité de suivi de fluctuation des Prix des Produits Pétroliers)’’ : «Nos clients (ndlr les Adjakly) ont été sacrifiés sur le bûcher médiatique. Les faits allégués contre les Adjakly Fabrice et Francis sont inexistants et matériellement faux et impossibles. Le fonctionnement du CSFPPP et les 500 milliards présumés volés par les Adjakly sont deux choses différentes», a encore expliqué le Conseil des Adjakly.
Me E. Sossah va loin en comparant cette affaire à «une fable, une légende, un mythe», tout en ajoutant «que les fables, les légendes et les mythes ont la peau dure».

En marge de cette nouvelle contre-offensive médiatique, il y a un procès qui pointe le nez. Après le Tribunal de première instance de première classe du Lomé, l’affaire est pendante devant la Cour d’Appel. N’ayant pas été satisfait par la décision du juge, les avocats du confrère ‘l’Alternative’ ont décidé de recourir au second degré de juridiction pour contester le verdict du Tribunal.

Préalablement prévue pour se tenir ce 11 février, l’audience a été renvoyée au 11 mars prochain, sur demande du Conseil du Directeur de Publication du journal ‘L’Alternative’.

A l’heure actuelle, le journal ‘L’Alternative’ est sous le coup d’une suspension de quatre mois décidée par la HAAC. Une suspension qui fait suite à une saisine du ministre Tsolenyanu de l’équipe Victoire Dogbé.


Une affaire, une retentissante procédure

C’est en septembre 2020 que la procédure judiciaire qui oppose les Adjakly au bi-hebdomadaire ‘L’Alternative’ a été enclenchée auprès du Tribunal de Lomé.
Le fils Adjakly a porté plainte contre le journal ‘L’Alternative’ et son Directeur de publication Ferdinand Ayité pour publication d’une série d’articles incriminant la famille Adjakly dans une vaste affaire de «délits d’initiés au ministère du Commerce», affaire qui aurait fait «volatiliser entre 400 et 500 milliards de fcfa», selon l’Alternative, dans le processus d’approvisionnement de l’Etat togolais en produits pétroliers sur plusieurs années ; via «une solide chaine de corruption et de sociétés écran».

Au terme de 4 audiences, le délibéré du Tribunal de Lomé a été vidé le 04 novembre 2020. Une décision qui a condamné le journal «Alternative» à au moins 4 millions de fcfa d’amende sans véritablement éclairer la lanterne des citoyens togolais sur les tenants et les aboutissants de cette affaire.
Face au camp Adjakly qui campe stricto sensu sa plainte dans ce procès sur la «pure diffamation de Fabrice Adjakly par un journal», la partie défenderesse exige la plus grande lumière autour du circuit d’approvisionnement de produits pétroliers au Togo. En fondant entre autres ses arguments sur le rapport d’audit étatique sur ce circuit précité, le tout soutenu par une partie de l’opinion togolaise.


Un jugement du 04 novembre 2020 et des déceptions chez les prévenus

«Je suis déçu devant le jugement du Tribunal du 04 novembre, et en même temps, cette décision m’arrache des rires, car j’ai l’impression que nous sommes en train d’assister à un cirque au Tribunal de Lomé. Nous sommes dans une affaire de détournement de deniers publics qui a suscité la commande d’un audit par l’Etat. Le rapport provisoire de cet audit épingle essentiellement MM. Fabrice et Francis Adjakly, ainsi que plusieurs autres personnes mêlées à cette affaire ! Nous nous étonnons donc pour le fait que le Tribunal ne veut pas prendre en compte ce rapport d’audit dans le procès ‘Adjakly-Alternative’, et veut toujours courir avant le ballon. C’est tout de même décevant. Nous avons l’impression que le Tribunal de Lomé veut court-circuiter les choses !
C’est un piège que le Conseil de ‘l’Alternative’ a tendu au juge durant ses plaidoiries, le juge est tombé dedans. Les jours à venir seront beaucoup plus édifiants», avait relaté et expliqué Me Kpade Koffi Elom (membre du Conseil de ‘l’Alternative’, au sortir du jugement de ce 4 novembre).

«La précipitation avec laquelle on a voulu traiter ce dossier en est l’élément remarquable. Parler du pétrole est un domaine purement technique et réservé aux initiés. Le juge qui a rendu le jugement du 04 novembre ne s’y connaît pas non plus, tout particulièrement la manière dont les commandes sont passées en la matière. Même le Procureur a dit durant le procès qu’il faut arriver scientifiquement à prouver les faits reprochés à Ferdinand Ayité.

Dans ces conditions, il nous faut une instruction dans le dossier, un juge d’instruction pour le prendre à bras le corps pour mettre en lumière ses zones d’ombre. Malheureusement, le juge a voulu s’en tenir uniquement aux déclarations faites à la barre ! Une attitude hyper décevante. D’où le terme ‘cirque’ que j’ai utilisé pour qualifier cette décision. J’ai l’impression qu’on ne veut pas dire la vérité au peuple togolais via ce procès», avait détaillé davantage cet avocat du journal bi-hebdomadaire togolais.

«Nous faisons toujours confiance à la Justice, pas celle incarnée par les hommes. Nous attendons de la Cour d’appel un travail scientifique pour nous dire ce qui s’est réellement passé dans ce ‘pétrolegate’. Les débats seront rouverts auprès de la juridiction du second degré, ce ne sera plus un juge unique, mais une composition à trois juges. Si l’un se trompe, peut-être les autres vont le ramener à la raison pour que la vérité soit dite», avait projeté Me Kpade. Des arguments qui annoncent des déballages le 11 mars prochain.


A. L. & K. T.
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