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Togo/Chantages et escroqueries via les médias : la pratique revit, la HAAC menace les auteurs de bannissement dans le journalisme

Publié le mardi 23 fevrier 2021  |  aLome.com
Locales
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Locales du 30 juin 2019: La HAAC organise un séminaire d’information et de formation sur les textes réglementaires de la couverture de la campagne
Lomé, le 07 juin 2019. Hôtel Concorde. Elections locales du 30 juin 2019. La HAAC organise un séminaire d’information et de formation sur les textes réglementaires de la couverture médiatique de la campagne électorale. La HAAC a initié ce séminaire d’information et de formation au profit des professionnels des médias et de la communication afin de leur expliquer et rappeler le rôle qu’ils sont appelés à jouer pendant cette période, sur la base de l’article 75 du Code électoral. Des textes qui exigent des journalistes le respect de la déontologie et de l’éthique. L’ouverture dudit séminaire a été personnellement présidée par Pitalounani TELOU, président de la HAAC.
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Les violations des pratiques déontologiques dans la corporation des journalistes au Togo vont crescendo ces derniers mois. La HAAC (Autorité de régulation) lance un dernier coup de semonce sur le sujet et brandit une expulsion prochaine aux violateurs récidivistes.


«Suite à diverses plaintes et informations, il a été donné à la HAAC de constater que certains journalistes ou directeurs de publication se livrent à des manœuvres et tentatives de chantage et d’escroquerie auprès de paisibles citoyens», dénonce l’institution dirigée par W. Pitalounani Telou.
Des pratiques que la HAAC décortique de la manière suivante : «Sous le prétexte de détenir des informations les mettant en cause dans leur vie privée ou professionnelle, ces journalistes exigent de leur cible de l’argent en contrepartie de la non-publication ou diffusion de celles-ci». Ou encore : «D’autres journalistes reçoivent de l’argent de certaines personnes dans le but de publier des articles incriminant des citoyens, sans user de procédés professionnels en vue de recouper et de vérifier les informations en leur possession». Des pratiques à la vie dure qui violent l’article 42 du nouveau Code de la presse et de la communication qui «proscrit les chantages et les avantages pouvant limiter l’objectivité et l’indépendance professionnelle ou d’opinion».

Pour ce faire, la «HAAC condamne de tels procédés qui n’honorent pas la profession. Elle met en garde les journalistes qui se livrent à ce genre d’actes qu’ils encourent de sévères sanctions pouvant aller jusqu’à l’exclusion du corps des professionnels de la communication».

Une corporation, des comportements déjantés depuis des lustres

Les pratiques de chantage et d’escroquerie sont de vieilles habitudes dans la corporation au Togo. Ce sont des secrets de Polichinelle qui ont amené certains journalistes à «quitter le monde des médias au profit du secteur de la communication, en dénonçant la survivance permanente d’une avanie», selon leurs dires.
Il y a deux semaines, la HAAC avait déjà attire l’attention des professionnels de la presse au Togo sur la réapparition ou la survivance d’une caste de «intouchables dans la corporation».

«Depuis la dépénalisation de délits de presse au Togo en 2004, il y a un laisser-aller qui nous met mal à l’aide. Certains journalistes sont devenus des activistes politiques, des intouchables, diffuseurs de fausses nouvelles ou les inventent tout simplement», s’est alarmé le 09 février P. Telou, l’actuel Président de la HAAC.

«Tout se passe comme si certains journalistes sont au-dessus de la loi qui encadre le journalisme au Togo. Nous, commissaires de la HAAC, nous avons tout juste pris nos responsabilités. Ce n’est pas normal qu’une catégorie de journalistes se croient tout permis ! La HAAC ne doit pas seulement protéger la liberté de la presse et abandonner son rôle régulateur, au risque de laisser s’instaurer l’anarchie», a encore ajouté l’ex Directeur de Radio Lomé. «Aidez-nous à vous aider, sensibiliser vos membres. La HAAC veillera toujours au respect scrupuleux des textes en vigueur, la recréation est terminée. Il faut que les confrères s’en rendent compte. Demain, si un organe viole les textes en vigueur, il sera de nouveau sanctionné», a encore exhorté P. Telou en s’adressant aux organisations professionnelles de la presse le 09 février dernier. En faisant allusion aux récentes sanctions infligées aux journaux «L’Alternative et l’Indépendant Express».

Une presse togolaise en perpétuelle reconstruction

Très peu de médias togolais sont structurés et disposent de matériels et locaux dignes de véritables organes d’information professionnels. L’étroitesse ou la quasi absence d’un marché publicitaire viable dans le paysage médiatique togolais précarisent davantage le quotidien des professionnels des médias togolais. Un tableau noir que n’arrange pas l’absence de conventions collectives dans ce milieu professionnel.


J. G. & Akoyi A.
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