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Covid-19 dans les écoles : les conséquences du laisser-aller

Publié le lundi 1 mars 2021  |  Fraternité
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Des panneaux publicitaires pour sensibiliser autour de la Covid-19 dans la capitale togolaise
Lomé, le 1er juin 2020. Des panneaux publicitaires pour sensibiliser autour de la disparition des gestes-barrières dans les habitudes de beaucoup de Loméens.
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Inquiétude dans le monde éducatif au Togo. Trois mois après la rentrée scolaire, les autorités ont dû fermer certains établissements. Et pour cause, des clusters sont découverts dans ces écoles. Une situation non moins prévisible depuis quelques semaines.


En effet, après la fièvre de la rentrée retombée, parents d’élèves, enseignants, autorités en charge de l’éducation et élèves ont, peu à peu, passé les gestes barrières au second plan. Dans les écoles, le port du masque, le lavage régulier des mains et autres gestes barrières ne semblent plus être obligatoires. Un relâchement qui a fini par ouvrir une brèche pour le virus.

Des établissements fermés, d’autres sous menace…

Depuis le lundi 15 février et ce jusqu’à nouvel ordre, le complexe scolaire Assomption, dans la ville de Sokodé, au centre du pays est fermée. La décision a été annoncée par les autorités dans une note. Une vingtaine de cas de Covid-19 ont été détectés dans cet établissement confessionnel. Tout est parti d’un test effectué au sein de l’établissement, vendredi dernier, au niveau du collège et du primaire, ont indiqué certains médias locaux.

Outre, le complexe scolaire Assomption, depuis le 10 février dernier, le Lycée français de Lomé aussi a été fermé. Et pour cause, un cluster a été également découvert dans cet établissement. Un premier cas y avait été détecté le 15 janvier dernier. Depuis cette date, 27 cas positifs ont étéì identifiés, dont 21 élèves et 6 enseignants. Le lycée français devrait rester fermer jusqu’au 23 février.

Et il y a crainte que la situation s’élargisse puisque d’autres écoles sont sous surveillance. Il s’agit notamment du Lycée de Tandjouaré (Région des Savanes) où trois classes ont été fermées après la découverte d’une vingtaine de cas confirmés début février. Même situation au niveau du Lycée de Bombouaka, dans la même région. Ces établissements sont surveillés, a confié une source locale proche du Comité préfectoral de gestion de la riposte contre le coronavirus. A Lomé, certaines écoles privées seraient également sous surveillance.

Les conséquences du laisser-aller

Depuis plusieurs mois, un relâchement de la vigilance sur les gestes barrières est observé au sein de la population. Malheureusement, il s’est étendu dans les écoles où l’importance des gestes barrières est presque oubliée. Dispositif de lavage de main en panne, masque sur le menton, la distanciation physique reléguée au second plan, le constat dans les écoles est inquiétant. « Les élèves qui, vraiment, respectaient les gestes barrières – distances, port du masque – à la rentrée ne respectaient plus grand-chose, dans le sens où ils rentraient dedans durant la récréation. Le contrôle pour le port du masque n’est plus effectué correctement. D’ailleurs, certains enseignants ont souvent leurs masques au menton », a confié un enseignant de Lomé. « Je bous des fois en voyant le comportement des élèves », a-t-il ajouté.

En effet, la crainte à l’égard de l’épidémie de coronavirus a énormément diminué. Ce constat est plus perceptible chez la tranche jeune, notamment les élèves. C’est donc ce phénomène qui nourrit le fort relâchement dans l’application des gestes barrières.
Et les autorités le savent. Malgré tout, elles n’ont pas fait grande chose pour ramener la population et plus particulièrement les élèves sur le droit chemin. Plus loin, et contrairement aux mesures restrictives telles qu’annoncées, le principe des 30 élèves au maximum par classe annoncé par le gouvernement, se trouve aujourd’hui une chimère. Ceci, en ce sens que l’idée des appatams améliorés n’a été qu’un simple effet d’annonce. Aujourd’hui, les conséquences sont là. Tout le dispositif préventif mis en place est en train de tomber à l’eau.

Et si rien n’est fait, les prochaines semaines s’annoncent encore plus difficiles. En effet, selon certains épidémiologistes, les écoles pourraient devenir des «moteurs» de l’épidémie. Une très mauvaise nouvelle pour l’année scolaire.

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