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Protection sociale : La “Plateforme pour les DESC en Afrique” fait l’état des lieux dans 6 pays et propose

Publié le lundi 1 mars 2021  |  Societe civile Media
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
JPO du CACIT à la faveur des 70 ans de la DUDH
Lomé, le 10 décembre 2018. Siège du CACIT. JPO du CACIT à la faveur des 70 ans de la DUDH. A travers ces JPO, le CACIT entendait sensibiliser, vulgariser les Droits humains et promouvoir ses activités.
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«La pandémie de la Covid-19 a mis en lumière la situation critique du droit à la protection sociale en Afrique subsaharienne et révélé le manque d’engagement des États à mettre en œuvre ce droit fondamental».

Le constat est de la Plateforme pour les droits économiques, sociaux et culturels (DESC) en Afrique. Sous la coordination de ‘Human Dignity’, cette coalition composée d’associations de défense des droits humains, dont le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT), a donc lancé, en juillet 2020, une campagne annuelle pour le droit à la protection sociale. C’est dans ce cadre qu’il a rendu public, mercredi 24 février 2021, un rapport qui fait l’état des lieux et analyse les forces et les faiblesses des systèmes non contributifs de protection sociale dans 6 pays à savoir le Burundi, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la RDC, le Sénégal et le Togo.

A en croire ce rapport, malgré d’importants progrès dans l’extension de la protection sociale dans de nombreuses régions du monde, le droit fondamental à la sécurité sociale n’est pas encore une réalité pour la majeure partie de la population mondiale.

«Selon les données de l’OIT disponibles en ligne en février 2021, seuls 45,2% de la population mondiale étaient effectivement couverts par au moins une des neuf prestations de protection sociale, laissant presque 55%, soit 4 milliards d’êtres humains, sans protection», lit-on dans ce document.

Evoquant les systèmes africains, le rapport de la plateforme pour les DESC en Afrique indique qu’ils se caractérisent par une forte hétérogénéité et des niveaux de couverture généralement bas et en majorité limitée aux travailleurs de l’économie formelle. Ce qui représente à peine 15 % de la population totale.

«Sur un continent où la majorité de la population est engagée dans le secteur informel, l’extension de la protection sociale aux travailleurs de l’économie informelle est donc un défi pressant que les États africains doivent relever», estime ce réseau d’après qui le développement des systèmes de protection sociale non contributifs, c’est à dire où l’accès à l’aide n’est pas conditionné par le versement de cotisations par les bénéficiaires, semble être un moyen indispensable pour garantir le droit à la protection sociale en Afrique subsaharienne aux travailleurs de l’économie informelle.

En plus d’analyser les systèmes de protection sociale non contributifs (c’est à dire où l’accès à l’aide n’est pas conditionné par le versement de cotisations par les bénéficiaires) des six pays susmentionnés, le rapport de la plateforme pour les DESC en Afrique propose des recommandations concrètes et précises pour améliorer ces systèmes afin d’assurer une meilleure jouissance du droit à la protection sociale par tous et toutes.

Il s’agit, entre autres, de prendre des mesures (dont la lutte contre la corruption et l’évasion fiscale ainsi que la mise en place d’une imposition progressive) pour garantir progressivement un financement durable et être en mesure d’étendre la couverture des régimes non contributifs ; de créer des bases de financement nationales indépendantes sur le long terme pour des systèmes de protection sociale susceptibles de faire face aux chocs ; de soutenir l’appel pour la création d’un Fonds mondial pour la protection sociale ; et de garantir une organisation transparente et la participation d’acteurs et actrices multiples à la gouvernance du Fonds mondial pour la protection sociale.

Le communiqué sanctionnant le lancement du rapport mentionne Justin Abalo Badjaliwa, Coordonnateur du programme régional-Afrique du CACIT, comme contact presse pour le compte du Togo.
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