ADDIS-ABEBA, 2 mars (Xinhua) - Le continent africain a connu sa première récession économique en 25 ans en raison de l'impact de la pandémie de COVID-19, selon un rapport de la Commission économique pour l'Afrique des Nations Unies (CEA).
Le rapport, intitulé "Construire l'avenir pour une relance verte en Afrique" et publié lundi soir, met en lumière la stratégie de reprise audacieuse du continent pour la période post-pandémique.
Le document révèle que le continent a connu sa première récession en 25 ans avec des pertes de production estimées à 99 milliards de dollars.
L'impact de la pandémie et celui du changement climatique sur la production économique devraient entraîner des pertes annuelles situées entre 3 et 5 % du PIB d'ici 2030 dans le cas d'un scénario de maintien du statu quo, selon le rapport.
Ce texte cherche entre autres à soutenir la démarche courageuse du continent pour réaliser les Objectifs de développement durable (ODD), atteindre les objectifs de l'Accord de Paris sur le climat et concrétiser les objectifs de prospérité énoncés dans l'Agenda 2063 de développement de l'Afrique sur 50 ans.
Le rapport appelle à recourir à des solutions naturelles aux niveaux national, régional et continental afin d'inspirer des politiques qui protégeront le patrimoine mondial.
"En vue de mieux nous reconstruire, nous avons besoin de beaucoup d'énergie. Les discussions en Afrique portent sur le remplacement des énergies fossiles néfastes et coûteuses par quelque chose de plus propre et moins cher", a déclaré Vera Songwe, secrétaire générale adjointe de l'ONU et secrétaire exécutive de la CEA.
"Nous devons remplacer les énergies à base de combustibles par des énergies vertes et durables", a souligné Mme Songwe.
Elle a fait savoir qu'à cause de l'impact du COVID-19 et des contractions économiques qui lui sont associées, en plus des répercussions paralysantes de la crise climatique, il est important pour l'Afrique de se concentrer sur la reprise.
Selon elle, il est nécessaire et urgent d'élaborer des programmes d'aide financière, d'investir dans des infrastructures durables et de structurer des mesures de relance budgétaire en vue d'accélérer la transition vers l'économie verte et l'économie bleue.