Dans une lettre adressée le 9 août 2013 à Son Excellence Monsieur Ban Ki-Moon, Secrétaire Général des Nations Unies, Son Altesse royale, Asrafo PLaKoo-mlapa, Prince héritier à Togoville demande réparation après que la France, « dans la nuit du 8 au 9 août 1914, sans déclaration de guerre, vienne par son Armée à commettre des forfaits, à piller et incendier la Maison Royale du Togo, prenant ainsi possession d’un Etat indépendant ainsi qu’il est admis, reconnu et respecté dans le Concert des Nations, au moins depuis les Accords du 5 juillet 1884 et du 24 décembre 1885. »
99 ans aujourd’hui après la forfaiture, le Prince héritier Asrafo PLaKoo-mlapa de Togoville prend le relais et brandit l’échine pour exiger à ce que justice soit faite. Lecture !
« Car l’Histoire du Monde est le Tribunal du Monde. »
Excellence Monsieur le Secrétaire Général,
C’est un impérieux devoir dont La Maison du Togo ne peut se dispenser, celui de recourir au Secrétariat Général de l’Organisation des Nations Unies en vue de poser entre vos mains notre demande de réparation à la France et à la Grande Bretagne qui ont commis des crimes de guerre contre le Siège Royal du Togo et son Peuple en prenant un « pays neutre » pour premier théâtre des atrocités de la Grande Guerre de 1914 – 1918, en violation des normes internationales et des droits élémentaires des peuples.
En effet, il y a 99 ans jour pour jour, soit dans la nuit du 8 au 9 août 1914, la France sans déclaration de guerre venait par son Armée à commettre des forfaits, à piller et incendier la Maison Royale du Togo, prenant ainsi possession d’un Etat indépendant ainsi qu’il est admis, reconnu et respecté dans le Concert des Nations, au moins depuis les Accords du 5 juillet 1884 et du 24 décembre 1885. La suite (le mois d’août 1914 et suivant) a été sanglante et menaçante en termes de batailles menées par les Forces militaires françaises et britanniques contre nos populations et hôtes.
99 ans, c’est la fin d’un cycle. C’est la fin d’une emphytéose au sens d’une possession arbitraire mais déguisée des biens immeubles au sein des Communautés traditionnelles du Togo par des Institutions étrangères. C’est aussi la fin d’une confiscation systématique des Institutions royales et traditionnelles du Grand Togo d’une superficie de 94. 600 Km².
99 ans, c’est l’annonce à l’ouverture des commémorations et célébrations du Centenaire de cette conflagration mondiale aux séquelles toujours visibles, aux enjeux toujours compliqués…
C’est bien le lieu pour nous d’en appeler à un devoir de mémoire pour ce qui est du cas du Togo. C’est notre invite à l’ouverture de discussions entre le Palais Royal de Togoville, les Institutions des Républiques ghanéenne et togolaise, la France, la Grande Bretagne et l’Allemagne pour que le droit soit dit et pour la refondation du Togo qui passe pour éternelle victime et qui tend à ne pas être considéré dans le rendez-vous du Centenaire.
Le Centenaire sera pour l’Organisation des Nations Unies, nous le croyons, une occasion de consolider la Paix en continuant d’œuvrer pour la Justice.
La Maison du Togo en appelle à la Conscience du Monde pour le retour à l’Intégrité de son Territoire.
Monsieur le Secrétaire Général, un de vos prédécesseurs Son Excellence Dag Hammarskjöld de vénérée mémoire, a eu en son temps à réserver une suite prompte et positive à la demande de levée de Tutelle sur le Togo pour le compte des droits et devoirs du Prince-Togo, premier responsable du Territoire. Toutefois les décisions onusiennes du 22 février 1958 ont fait objet d’une nouvelle confiscation de la part des forces d’occupation toujours présentes, avec la série de complots mis au dos des Politiques nationalistes du moment.
Il est utile de rappeler la visite faite à La Maison du Togo, le 30 mai 2009 par Son Excellence GNASSINGBE Essozimna, Président de la République Togolaise en ses deux déclarations solennelles :
1) « L’Etat Togolais a une dette envers Togoville. »
2) « Hommage à Sa Majesté PLAKOO MLAPA 1er, la Nation vous sera à jamais reconnaissante. »
Et de situer que le recours constant de toute la classe politique togolaise sans exclusive à La Maison du Togo, rentre dans la ligne d’une Nation toujours référencée sur la dimension royale du couple Togoville/Togo et qu’il ne restera qu’aux Nations Unies de dire le droit.
Vous situant sur l’opinion nationale à laquelle nous avons le grand respect d’ouvrir la présente requête, il est une récente intervention d’un universitaire Togolais, observateur des enjeux démocratiques du Pays dont l’analyse a pour point de chute l’interpellation suivante : « Mais qu’est-ce qui fait la baraka du Togo ? Cherchez avec nous ! » On ne peut en réponse qu’indiquer la voie par les instructions mêmes de sa Chaire : ‘’Plus qu’une interrogation angoissée sur le temps qui passe et la multiplication des tragédies, l’histoire constitue une riposte à notre condition d’être, en tant que recherche d’authenticité et de vérité.’’ – Sans quoi nous tomberons dans le déni de soi et subirons pour toujours les pires aliénations à nous infligées.
Et notre vision est celle libératrice du Togo, de l’Afrique… et au service de la Paix du Monde.
Recevez nous vous prions, Excellence Monsieur le Secrétaire Général de l’Organisation mondiale, l’assurance de notre haute considération.