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Pour le Cian, l’État français doit davantage soutenir les entreprises tricolores en Afrique

Publié le lundi 15 mars 2021  |  RFI
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© aLome.com par DF
Lancement de l`Initiative “Choose Africa“ à Dakar
Dakar, le 29 mars 2019 - L`initiative “Choose Africa“ a été lancée, ce vendredi, à Dakar. Il s`agit d`un programme de financement de 2,5 milliards d`euros destiné aux petites et moyennes entreprises et aux start-up africaines. Photo : Bruno Le Maire, ministre de l`Économie et des Finances de la France
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En collaboration avec le quotidien l’Opinion, le Cian (Conseil français des investisseurs en Afrique) présente les conclusions de son rapport annuel sur le secteur privé français déployé en Afrique. La pandémie de Covid-19 a bien évidemment pesé sur le climat des affaires, mais l’année 2021 sera celle de la relance, veut croire le Cian, qui demande aussi aux autorités françaises d’aider davantage les sociétés tricolores qui investissent dans des projets de développement.


Ce ne fut pas l’enfer annoncé, mais ce ne fut pas non plus le paradis. Pour les entreprises françaises en Afrique l’année 2020 ne laissera pas un grand souvenir. Le Conseil des investisseurs en Afrique a interrogé 800 patrons français. 59 % ont terminé 2020 à l’équilibre. Limitant la casse, notamment en termes d’emploi.

Pour Étienne Giros, le président délégué du Cian, "évidemment, la période n’est pas au beau fixe. Je pense qu’il n’y a pas eu beaucoup d’embauches et peut-être qu’un certain nombre de départs n’ont pas été remplacés. Alors évidemment, les effectifs ont été adaptés, mais on ne peut pas dire qu’il y ait eu des plans de réduction ou de destruction massive d’emplois".

L’année 2021 sera celle de la reprise, estime Étienne Giros et les patrons français pourraient en profiter, mais à plusieurs conditions. «D’abord en restant sur place. Deuxième chose, en ne différant pas leurs investissements, s’ils avaient des plans d’investissements. Nous plaidons au Cian pour dire que c’est au contraire maintenant, alors que la situation est difficile, qu’il faut maintenir les plans parce que les fondamentaux de l’Afrique restent là. Et vous savez que l’on prévoit une croissance de 5 % pour cette année. »

Nécessité de soutenir les projets d’entreprises françaises

Étienne Giros interpelle aussi le gouvernement sur la nécessité de soutenir les projets d’entreprises françaises. Bien qu’en raison des règles de l’OCDE, la France s’interdit de lier son aide publique au développement aux contrats octroyés à ses entreprises.

«C’est un obstacle qui nous est souvent opposé, mais la réponse est que ces fonds n’ont pas pour objectifs de renforcer les bénéfices, mais de rendre les projets viables. Et deuxièmement, il faut être clair. Si le projet se déroule bien, il faut un “retour à meilleure fortune” et un remboursement de l’aide», dit-il.

Le débat sur l’aide liée ou non, prend d’autant plus de vigueur que certains acteurs comme la Turquie ou la Chine n’ont pas ces pudeurs et se montrent plus rapides en liant leur aide. «L’aide chinoise, pourquoi elle marche si bien ? C’est parce qu’elle est liée et qu’elle va très vite. Quand on décide de débloquer quelque chose, tout de suite dans les quinze jours vous avez les experts de l’Eximbank, la grande banque d’investissements chinoise, qui vont dans les pays africains, qui travaillent avec les autorités locales pour voir comment on met en œuvre les projets», analyse Pascal Airault, journaliste au quotidien l’Opinion.

«Avec l’aide française, c’est souvent plus long»

Puis il ajoute : « Nous en France, on est encore dans des débats avec des conseils d’administration, des études de faisabilité, et cela prend beaucoup plus de temps. Et c’est ce qui énerve les dirigeants africains. Souvent quand vous faites un projet avec les Chinois, vous pouvez le réaliser pendant la durée de votre mandat. Avec l’aide française, c’est souvent plus long, voire beaucoup plus long».
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