Péages, taxes sur les véhicules à moteur: l’utilisation des routes va coûter plus cher aux Togolais à partir de mars 2021!

Publié le mardi 16 mars 2021 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Faure GNASSINGBE reçoit les clés du nouveau Centre administratif des services de Lomé
Lomé, le 24 avril 2019. Quartier Lomé II. Commémoration du 27 avril 2019. Les clés du nouveau Centre administratif des services qui abritera désormais trois ministères, ont été officiellement remis au Chef de l’Etat togolais par l’ambassadeur de la République Populaire de Chine au Togo, Chao WEIDONG. Ce Centre est un complexe de trois niveaux dont les travaux de construction ont duré environ 29 mois pour un coût de plus de 18 milliards de FCFA. Des membres du Gouvernement togolais. Mme Zouréatou Tchakondo-Kassa-Traoré, Ministre des Infrastructures et des Transports.

Comme annoncé en Conseil des ministres le 23 décembre 2020, l'Etat du Togo officialise l'ajustement des prix aux points de péage. Il sera effectif à partir du 18 mars 2021. Il vient s'ajouter au début officiel du contrôle des quittances du paiement de la TVM (Taxe sur les véhicules à moteur) à compter du 15 mars 2021 dans tout le Togo.

Les recettes rentrant en ligne de compte pour l’entretien des routes togolaises proviennent actuellement des péages, des droits d’assises sur les produits pétroliers et de la TVM. L'Etat togolais entend à partir de ce mois de mars 2021 systématiser la collecte de ces recettes provenant de ces trois sources précitées.
Et pour cause, la perspective «d’une modernisation du réseau routier togolais».

«L’automatisation récente de nombreux postes de péages et la nécessité d’assurer une maintenance efficace conduisent le Gouvernement à envisager un ajustement des contributions des usagers», avait justifié le 23 décembre dernier une communication en Conseil des ministres de la ministre des Transports, Z. Kassa-Traoré. Mieux, avait renforcé l'Etat du Togo pour justifier la nouvelle mesure: «Il est à souligner que les tarifs de péages n’ont pas connu d’augmentation depuis près de 15 ans au Togo, et que de 2005 à 2020, plus de 1.500 milliards de francs CFA ont été investis dans les infrastructures routières togolaises». Par ailleurs, "l'Etat du Togo souligne avoir livré, depuis 2005, un stock de 200 km de routes bitumées dans toutes les 5 régions économiques du pays".

Les principales couches de la population routière au Togo qui vont payer ces tarifs de péage seront les deux roues (50 fcfa, une innovation), les tricycles (qui sont en constante augmentation au Togo, 100 fcfa) et les véhicules légers (dont le tarif passe de 300 à 500 fcfa).
«Pour mémoire, chaque année, le besoin de financement pour l’entretien régulier des routes revêtues, non revêtues s’élève à environ 30 milliards de francs CFA tandis que les ressources budgétaires totales mobilisées, se situent en moyenne autour de 17 milliards de francs CFA par an», avait encore détaillé l’équipe Dogbé sur ce sujet délicat.

Détails techniques de cette refonte des prix

«Afin de combler cet écart, les tarifs des contributions des usagers (les engins à deux roues, les tricycles, les véhicules légers, les véhicules poids lourds de toutes catégories) seront ajustés afin de tenir compte des enjeux d’entretien et de modernisation de notre réseau routier», a expliqué le Gouvernement pour détailler techniquement sa refonte des prix aux postes de péages, dès le 18 mars.Très concrètement, l’Etat est à la recherche de 13 milliards de fcfa en 2021 pour faire face au déficit annuel auquel il est confronté depuis 15 ans, dans l’entretien du parc routier togolais.

En 2020, la SAFER (Société autonome de fonds pour l’entretien routier, qui a remplacé en 2008 le FER-Fonds d’entretien routier-) avait estimé officiellement «ses besoins financiers pour l’entretien des routes à près de 39 milliards de Fcfa, contre 14 milliards de Fcfa de recettes disponibles».

E. G. & J. G.

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