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Pétrolegate/Rapport d’audit : les Adjakly & Co toujours pas révoqués et poursuivis, état des lieux des 70 recommandations plus de 5 mois après

Publié le mardi 16 mars 2021  |  Le Tabloid
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© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Mme Balouki, ministre du Commerce du Togo, a clôturé les travaux de la 16e édition de l`AGOA FORUM sur une note de satisfaction globale
Lomé, le 10 août 2017. Grande tente du site du Radisson Blu Hôtel. 3e et dernier jour de l`AGOA FORUM 2017. Mme Legzim Balouki, ministre du Commerce du Togo, a clôturé les travaux de la 16e édition de l`AGOA FORUM sur une note de satisfaction globale, en présence de l`ambassadeur des USA au Togo, David Gilmour et des délégations participantes. Mme Legzim-Balouki, ministre togolaise.
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Soixante-dix (70), c’est le nombre de recommandations (lire en pièces jointes à la fin du présent article) formulées dans son rapport par la mission d’audit menée dans l’affaire d’importation du pétrole dite « Pétrolegate » par l’Inspection générale des finances (IGF), en collaboration avec la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP).

Cette mission organisée du 29 juillet au 18 septembre 2020 et conduite par Djima N. Ibrahima, Inspecteur des finances de classe exceptionnelle et Inspecteur général des finances par intérim, avait consisté au contrôle et à la réconciliation des données auprès de différentes structures impliquées dans la chaine de commande des produits pétroliers au Togo à savoir, la Société togolaise de stockage de Lomé (STSL), la Société togolaise d’entreposage (STE), le Complexe pétrolier de Lomé (COMPEL), le Comité de suivi des fluctuations des prix des produits pétroliers (CSFPPP) et bien d’autres entités publiques et privées.

Le rapport rendu se veut certes provisoire, il est attendu un définitif après observations des personnes impliquées dans cette affaire et éventuellement production de pièces justificatives des dépenses folles non motivées. Mais où en est-on avec la mise en œuvre des recommandations formulées par la mission ? Du moins les plus importantes et prioritaires ?

Création d’une structure autonome distincte du CSFPPP pour la gestion de la commande des produits pétroliers, production de pièces justificatives des dépenses folles, remboursement des sommes colossales détournées par les premiers responsables du CSFPPP (Francis Sossah Adjakly, Koffi Ononh-Nofoumi Kondo Comlan et Fabrice Affatsawo Adjakly, respectivement ex-Coordinateur du Secrétariat de la Commission technique, Coordinateur par intérim actuel et Directeur financier) estimées en centaines de milliards de FCFA, justification ou remboursement des paiements de montants fous en faveur de tiers autres que les traders, mais aussi des dépenses effectuées sur le compte séquestre par l’ex-ministre du Commerce et ex-Présidente du CSFPPP Mme Bernadette Legzim-Balouki, voilà un aperçu des recommandations majeures. Le rapport prescrivait également la prise d’un arrêté interministériel sur la gestion des ressources du poste « mécanisme d’ajustement », la restitution du véhicule Toyota Land Cruser TG 5661 AH utilisé par l’ex-ministre du Commerce et Président du CSFPPP Arthème Ahoomey-Zunu et surtout la révocation du trio Francis Sossah Adjakly, Fabrice Affatsawo Adjakly et Koffi Ononh-Nofoumi Kondo Comlan et leur mise à la disposition de la justice.

«La mise en œuvre des recommandations formulées dans le présent rapport relève de l’entière responsabilité des plus hauts responsables du CSFPPP qui sont tenus de soumettre à l’IGF, dans un bref délai, un plan d’actions élaboré à cet effet », indique le rapport. Et parmi eux, figure en bonne place le ministre du Commerce, de l’Industrie, du Développement du secteur privé et de la Promotion de la consommation locale et Président du CSFPPP Kodjo Adedze.
C’est donc lui qui a la police de l’exécution des recommandations, même si de façon plus élargie et réaliste, c’est le gouvernement qui en a le pouvoir. Le ministre est même appelé à « faire usage de la force publique pour contraindre les acteurs concernés à fournir les informations demandées et à engager des poursuites pénales contre ces responsables pour détournement des biens appartenant à la République togolaise».

Plus de cinq (05) mois après le bouclage de la mission d’audit commanditée par le gouvernement lui-même et confirmant les détournements de l’ordre de plusieurs centaines de milliards de FCFA au préjudice de l’Etat, Dieu seul sait si une seule des recommandations est mise en œuvre. En tout cas pas l’une des principales, la révocation du trio infernal identifié comme responsable des détournements, les nommés Francis Sossah Adjakly, Fabrice Affatsawo Adjakly et Koffi Ononh-Nofoumi Kondo Comlan.

Ils sont toujours à leurs postes (l’ex-Coordonnateur du CSFPPP, lui, est toujours conseiller au ministère du Commerce) et donc dans les bonnes grâces des décideurs, signe manifeste de l’impunité en vogue au Togo. Ce, malgré les jolis discours des gouvernants sur la bonne gouvernance, la gestion transparente des ressources publiques et autres refrains, avec parfois l’accompagnement des partenaires financiers du Togo – ces derniers apprécieront la gestion de cette affaire. Pendant ce temps, ce sont les pauvres populations qui sont encore saignées et mises à contribution pour entretenir les routes, avec les nouveaux tarifs des péages…
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