Dakar, 16 mars (APS) – Patrice Motsepe, le nouveau président de la Confédération africaine de football (CAF), assure de sa volonté de faire appel à toutes les compétences africaines pour réussir son mandat à la tête de l’instance dirigeante du football africain.
«Nous ferons appel à tout le monde parce que la tâche sera difficile, ça peut-être Drogba (Didier) où une compétence africaine se trouvant en Amérique, en Asie», a déclaré le dirigeant sud-africain mardi au cours d’une conférence de presse.
Il répondait à une question relative à la nomination du Congolo-Suisse Veron Mosengo-Omba au poste de secrétariat général de la CAF.
«Quand je parle de Veron qui vient du Congo, le pays de Patrice Lumumba (ancien leader congolais assassiné au début des années 60), les échos sont très favorables, on me parle du bon travail qu’il a fait quand il était à la Fifa», a retenu le président de la CAF.
La CAF attend de Veron Mosengo-Omba «la même qualité de travail», a ajouté son nouveau président, ajoutant que l’instance dirigeante du football africain peut aussi avoir besoin de cadres africains de la diaspora ou exerçant sur le continent. Patrice Motsepe a donné la parole au président de la PSL (League sud-africaine de football), Irvin Khoza, quand on lui a posé une question sur les droits de retransmission des matchs.
«C’est une question difficile à régler, il faut penser d’abord au produit à commercialiser pour attirer la clientèle», a dit le président de la PSL, selon qui il s’agira de vendre à toutes les entreprises disposant de la capacité financière nécessaire à travers le monde.
«Ce qui n’est pas forcément le cas des télévisions locales», a précisé le président de la PSL. Patrice Motsepe a repris la parole pour confirmer que la CAF aura besoin de l’expertise du patron de la PSL en matière de vente de droits de retransmission. Il a présenté la Ligue professionnelle sud-africaine comme un modèle de réussite dans ce domaine.
Patrice Motsepe a aussi réaffirmé sa volonté de voyager dans les 54 pays membres de la CAF, se présentant comme le président de toutes les fédérations africaines de football.
«Je suis un privilégié et nous devons tout donner pour faire du football africain une réussite», a-t-il dit, soulignant qu’il sera jugé sur ses résultats au bout de quatre ans.
Il a invité les gens à s’exprimer et à donner leurs opinions sur sa gestion, en vue de faire avancer les choses. «La culture de la contradiction est très importante, les gens doivent pouvoir être en désaccord avec le président», a-t-il ajouté.
Patrice Motsepe affirme par ailleurs que le fait que la CAF compte désormais cinq vice-présidents ne constitue «pas un souci». Il a plutôt insisté sur l’innovation consistant à confier à une femme un poste de vice-présidente, une première dans l’histoire de l’instance dirigeante.
La nouvelle vice-présidente de la CAF «aidera à développer le football féminin pour que l’Afrique soit championne du monde dans le futur proche», a-t-il dit, invitant les Africains à être optimistes.