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Covid-19: L’Afrique exhortée à œuvrer pour une relance verte et résiliente de la COVID-19 (CEA)

Publié le jeudi 18 mars 2021  |  CEA
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Les gestes-barrières disparaissent dans les habitudes de beaucoup de Loméens dès la fermeture des principaux marchés de la ville à partir de 16HTU
Lomé, le 19 mai 2020. Marché de Hedzranawoé. Les gestes-barrières disparaissent dans les habitudes de beaucoup de Loméens dès la fermeture des principaux marchés de la ville à partir de 16HTU, à cause du coronavirus. Un comportement qui vient se greffer au relâchement criard de plus en plus perceptible dans le Grand Lomé autour de l`observation des mesures-barrières, au grand dam du personnel soignant et des autorités togolaises.
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Addis-Abeba, Éthiopie, le 17 mars 2021 (CEA) - La Commission économique pour l’Afrique exhorte ce mercredi, les pays africains à adopter des mesures politiques qui encouragent les investissements verts visant à accroître la productivité pour faciliter une relance durable à la suite de la crise de coronavirus et parvenir à une industrialisation durable.

C’est ce que déclare Hopestone Kayiska Chavula, assurant l’intérim de la Section d’analyse macroéconomique, de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance, de la CEA, au début de la 39ème réunion du Comité d’experts de la CEA, de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique.

M. Chavula, dans son rapport axé sur les récents développements économiques et sociaux en Afrique, affirme que les pays doivent également soutenir les Petites et moyennes entreprises (PME) et renforcer les systèmes de protection sociale pour revitaliser les moyens de subsistance.

«Le renforcement des systèmes de santé, notamment par la création de centres de santé régionaux à la pointe de la technologie, est également essentiel », dit-il, ajoutant que les pays doivent également s’appuyer sur et renforcer les systèmes de suivi et d’évaluation et les systèmes statistiques existants pour évaluer et affiner en permanence les mesures d’atténuation et de relance.

«Il faut un soutien de la communauté internationale pour faire face aux contraintes de liquidités et promouvoir la relance », indique M. Chavula. Cela peut se faire grâce à de nouvelles émissions et réaffectations de Droits de tirage spéciaux (DTS), à une baisse du coût du crédit, à une restructuration ordonnée de la dette et à la recapitalisation des banques multilatérales de développement (BMD).
Il déclare que la COVID-19 a considérablement affecté les progrès du développement social et économique sur le continent.

«Une grande partie des progrès réalisés ces dernières années en matière d’éducation, de santé et d’éradication de la pauvreté a été stoppée ou annulée par la pandémie de COVID-19 », dit-il, ajoutant que la CEA estime qu’entre 49 et 161 millions de personnes tomberont dans une pauvreté profonde en raison de la crise.

On estime que le PIB de l’Afrique s’est contracté en 2020 malgré une relance aux 3ème et 4ème trimestres mais les perspectives pour 2021 sont positives.

Les déficits budgétaires se sont creusés en raison de l’augmentation des dépenses publiques visant à enrayer la propagation de la pandémie, et de nombreux autres pays africains risquent en conséquence d’être surendettés.

Des politiques monétaires accommodantes ont été maintenues pour amortir les effets négatifs de la pandémie sur l'activité économique malgré les pressions inflationnistes dans certains pays, déclare M. Chavula. Le commerce africain a diminué mais connaîtra une hausse avec la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

«L’accès au financement concessionnel sera essentiel pour restaurer les vies et les moyens de subsistance et retrouver un dynamisme vers la réalisation des Objectifs de développement durable et des Aspirations de l’Agenda 2063», affirme M. Chavula.

La croissance du PIB réel est restée modérée sur le continent, principalement en raison des risques de baisse associés à la deuxième vague d’infections, à la baisse des prix des produits de base et aux risques budgétaires importants ainsi qu’aux conflits dans certains pays.

L’année 2021 s’annonce positive, indique M. Chavula, en raison de la disponibilité des vaccins contre la COVID-19 et de l’amélioration de l’activité économique au 4ème trimestre 2020, des dépenses pour les fêtes et les frais de voyage.

Au sujet des risques et des incertitudes, il déclare que la deuxième vague d’infections, les mesures fiscales expansionnistes et la hausse des niveaux de dette posent des risques à la baisse pour la croissance de nombreux pays africains. L’instabilité post-électorale et les troubles sociaux, qui peuvent en partie découler de difficultés économiques liées à la pandémie et aux longs confinements, ont engendré des incertitudes dans certains pays.

Les risques liés au changement climatique, d’autant plus que plusieurs pays sont exposés à un risque élevé d’évènements météorologiques extrêmes, pourraient également nuire à la croissance économique, selon M. Chavula.
D’autre part, la pandémie a créé une opportunité pour une croissance verte résiliente au climat comme une opportunité de stimuler la relance.

Le thème de la Conférence des ministres de cette année est l’industrialisation durable et la diversification de l’Afrique à l’ère du numérique dans le contexte de la COVID-19.
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