« Les populations remplissent le panier par le haut au prix d’efforts inlassables » et les «profiteurs (le) siphonnent par le bas », peste Togo Debout

Publié le mardi 23 mars 2021 | le tabloïd

© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
1er meeting d`information du `Front Citoyen Togo Debout` sous la nouvelle loi ‘Boukpessi’. Ce rendez-vous politique n`a pas drainé une immense foule, en dépit de la présence des principaux leaders des OSC et de partis d`opposition
Lomé, le 23 novembre 2019. Terrain d’Akassimé. 1er meeting d`information du `Front Citoyen Togo Debout` sous la nouvelle loi ‘Boukpessi’. Ce rendez-vous politique n`a pas drainé une immense foule, en dépit de la présence des principaux leaders des OSC et de partis d`opposition extraparlementaire qui soutenaient l`action du FCTD. Pr David Ekoue Dosseh

Le Front citoyen Togo Debout (FCTD) dénonce l’exploitation des populations togolaises et la dilapidation des ressources par les gouvernants. L’organisation de la société civile (OSC) fustige particulièrement l’augmentation des frais de péages et l’imposition de la taxe sur les véhicules à moteurs (TVM) aux contribuables dans le contexte actuel de coronavirus et exige leur retrait pur et simple. Lire ci-dessous le communiqué.

DECLARATION

A partir du 18 mars 2021, de nouveaux tarifs sont entrés en vigueur aux péages routiers. Le gouvernement a choisi de relever substantiellement ces tarifs et pour la première fois, de les imposer aux engins à deux roues. Trois jours avant, soit à compter du 15 mars 2021, entrait en vigueur la Taxe sur les Véhicules à Moteur (TVM) qui s’étend de 15.000 FCFA pour les motos de plus de 125 cm3 à 65.000 FCFA pour les camions de plus de 12 tonnes. Le gouvernement, dans sa communication, dit avoir procédé à ces augmentations pour répondre aux enjeux d’entretien et de modernisation du réseau routier national.

Loin d’être anodines, surtout en cette période de crise sanitaire mondiale qui précarise davantage nos populations, ces mesures drastiques ont un impact certain au plan socio-économique. Au Togo, la structure économique est dominée par l’informel et le métier des transports résorbe une bonne partie du chômage des jeunes. Selon un économiste togolais, « au Togo, 90% des emplois qui dynamisent l’économie nationale sont pourvus par sa branche informelle reconnue pour la précarité économique de la majorité de ses opérateurs ». Et d’ajouter, « face à la pandémie du COVID-19, les mesures de riposte prises par le gouvernement ont engendré une diminution globale des activités dans tous les secteurs et plus particulièrement dans l’informel. Ces mesures ont engendré, surtout au niveau des entreprises individuelles, le déclin du régime ordinaire des activités et, dans certains cas, des pertes d’activités, avec pour conséquences des rentrées insuffisantes d’argent ».
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