L’affaire qui, en France, agite depuis fin février 2021, le landerneau juridique et politique avec une saveur médiatique bien évidente, mais parfois au goût insipide, finit par laisser éclater au grand jour contrevérités et doutes sur le principe de l’indépendance même de la justice au pays de Nicolas Sarkozy. Si l’affaire qu’il convient d’appeler le Bolloregate défraie bien la chronique en France et au Togo, elle ne fait pas pour autant moins abstraction de bien d’entrefaites et interrogations que tout esprit avisé et éveillé travaillerait inlassablement à dénouer ou à comprendre, ne serait-ce que pour sa propre gouverne. Comme on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, essayons de voir plus clair sous l’eau.
Reconnaissance des faits et déclic pour toutes les interrogations
Une juge du tribunal judiciaire de Paris a en effet jugé “nécessaire” le 26 février dernier un procès contre M. Vincent Bolloré pour des faits notamment de corruption au Togo.
Tout part en réalité du choix du milliardaire breton de « plaider-coupable » dans une affaire où il est soupçonné par les juges d’avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale EURO RSCG afin de décrocher la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée, via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV. ... suite de l'article sur Autre presse