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Togo/Nouvelles mesures anti-Covid-19: le plus dur commence ce week-end pour l’Etat avec l’application des sanctions aux violateurs 

Publié le vendredi 26 mars 2021  |  aLome.com
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© Autre presse par Gouvernement
Ministre A. Ayewouadan, Porte-parole du Gouvernement du Togo.
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Utiliser pour une dernière fois la méthode de la conscientisation avant de passer aux sanctions fermes et applicables. C'est le sens du contenu du train de mesures arrêtées le 24 mars dernier par le Gouvernement. Mais, encore faut-il passer concrètement à l'acte.


Depuis la détection du 1er cas de la pandémie au Togo en mars 2020, les mesures fermes, répétitives et retentissantes à l'encontre des violateurs de la législation sanitaire n'ont que très peu été appliquées. En dehors des descentes du maire Kossi Aboka dans le Grand-Lomé pour fermer des bars. Ou encore l'arrestation de quelques routiers. 

Les sanctions contre les chauffeurs de taxi qui transportent plus de 3 personnes/occupants n'ont duré que quelques mois, quand la FOSAP (Force anti-pandémie) était encore hyper active sur le terrain.  Le non-respect des mesures-barrières dans les bars populaires (surtout dans le Grand-Lomé), la fréquentation quotidienne de la plage pour les exercices physiques (en groupe) ou pour d'autres activités commerciales se sont poursuivis au mépris de la loi depuis avril 2020. Idem pour le fonctionnement des boîtes de nuit clandestines, le non-respect du port des masques dans les lieux publics (port rendu pourtant obligatoire depuis le 1er semestre 2020), les traversées illégales et hyper répétitives des frontières terrestres (officiellement fermées depuis le 21 mars 2020).

Ou encore la disparition depuis plusieurs mois de l'activation des dispositifs de lave-mains dans plusieurs lieux publics, même dans des lieux officiels.

"Il faut en partie comprendre les populations par rapport à ces écarts de conduite perceptibles depuis plusieurs mois au Togo. Nous nous sommes tous lassés à un moment donné du respect des gestes-barrières parce que cela n'était pas dans nos habitudes quotidiennes. Nous y avons été contraints. Mais, pour autant, ce n'est pas une raison pour violer les mesures sanitaires anti-Coronavirus", explique un membre du Conseil scientifique togolais autour de la maladie. Il faudra ainsi s'attendre à de la fermeté de la "redynamisation du Groupe mixte de surveillance Covid-19 (GMS) par un renforcement d’au moins 1.000 personnels issus de la composante Forces de défense et de sécurité pour intensifier la surveillance, la prévention et les interventions". Une redynamisation du GMS décidée le 24 mars dernier par l'Etat. 


Passer de la tolérance objective à la fermeté active 

Code de la santé publique et Code pénal. Ce sont les deux textes sur la base desquels l'Etat va sévir, sanctionner dorénavant les violateurs des mesures anti-Covid-19, assurent plusieurs membres du Gouvernement togolais. 
"Les sanctions seront appliquées en cas de violation de ces 18 nouvelles mesures édictées le 24 mars dernier", réaffirme le ministre Ayewouadan, un des porte-paroles du Gouvernement. Tout en rappelant une évidence: "L'Etat n'a pas les moyens de mettre des forces de sécurité derrière chaque citoyen, car nous faisons confiance à la conscience collective de nos compatriotes", rappelle encore le ministre togolais de la Communication. 

Le Gouvernement togolais a remis, le 24 mars, sur la table des mesures fermes anti-Covid-19, la possibilité de recourir de nouveau au couvre-feu dans le Grand-Lomé si la flambée des contaminations s'y poursuit. Au 26 mars, le Togo compte 1.933 cas actifs pour 107 décès. Les lits avec respirateurs dans le principal centre hospitalier du Togo (CHR Lomé-Commune) qui accueille les cas graves de la maladie sont débordés depuis 3 semaines. "De 22 places au départ en 2020 dans cet hôpital, on est passé à 80 places durant le premier trimestre 2021 qui sont saturés", fait observer Pr Ihou Wateba. Par ailleurs, 130 lits supplémentaires ont été installés ces dernières semaines au CHR Lomé-Commune.


Edem G.  
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