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Effets du coronavirus: les ministres africains des Finances demandent une réponse audacieuse des institutions financières internationales sur les DTS (Droits de tirage spéciaux)

Publié le lundi 29 mars 2021  |  CEA
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© aLome.com par Parfait
Un des immeubles caractérisant le Centre Administratif des services financiers, CASEF: le Trésor public.
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Les ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique appellent ce mardi, à une réponse rapide, audacieuse et positive des institutions financières internationales sur les Droits de tirage spéciaux (DTS) compris entre 500 et 650 milliards pour arrêter les effets dévastateurs de la pandémie de coronavirus en cours.

Dans un communiqué publié à l’issue de leur réunion de deux jours à Addis-Abeba, les ministres appellent à davantage de liquidités grâce à une nouvelle allocation des DTS et à la réaffectation des DTS non utilisés, et à une augmentation des ressources des institutions financières internationales pour soutenir les pays africains et d’autres pays en développement à mieux combattre la COVID-19.

Ils appellent également à une extension de l’Initiative de suspension du service de la dette du G20 (DSSI) au moins jusqu’à la fin de 2021, et peut-être à la fin de 2022, et à élargir sa portée pour répondre aux besoins de liquidités des pays à revenu intermédiaire afin de prévenir les menaces d’insolvabilité plus importante, en particulier pour les pays ayant un accès au marché et des fondamentaux relativement solides.
La DSSI a reporté environ 5,1 milliards de dollars de paiements au titre du service de la dette des pays africains éligibles à la suite du plaidoyer de la CEA, des ministres des finances et d’autres, fournissant les liquidités indispensables pour sauver des vies et reconstruire les moyens de subsistance.

«Nous sommes heureux que nos efforts aient été complétés par l’assistance financière et le soutien des banques publiques de développement, de la DSSI et du Cadre commun de traitement de la dette du G20 au-delà de la DSSI».

Ils font remarquer que, sur la base de la quote-part actuelle de l’Afrique au FMI, une nouvelle émission fournirait un maximum de 33,3 milliards de DTS de ressources supplémentaires à l’Afrique si 650 milliards de nouveaux DTS sont émis.

«Ce serait à peine suffisant pour répondre aux besoins de financement du continent. Pour compléter ces ressources, nous demandons en outre au G7 de soutenir un mécanisme de rétrocession qui achemine, sur une base convenue d’un commun accord, les DTS vers les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire», déclarent-ils. Le Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC) du FMI doit être envisagé à cette fin, disent-ils.

Le financement du FRPC avec des DTS facilitera un financement supplémentaire pour les priorités nationales urgentes à la lumière de cette crise, y compris l’acquisition de vaccins par les pays à faible revenu. Les DTS peuvent également être utilisés pour acquérir des vaccins et augmenter l’accès de retour sur le marché pour les pays éligibles.

«Nous sommes conscients du fait que les nouvelles émissions de DTS sont des évènements peu fréquents et souvent contestés. À cette fin, nous pensons qu’il est impératif de saisir le moment en tirant parti de ces ressources pour stimuler les investissements catalytiques dans la relance de l’Afrique », déclarent les ministres.

«Les DTS doivent être transformateurs pour l’Afrique et aider le continent à accéder aux milliers de milliards de dollars nécessaires à une relance verte. C’est à portée de main».

Les ministres ajoutent que les instruments fondés sur le marché, tels que la Facilité de liquidité et de durabilité (LSF) proposée, combinés à des instruments comme la politique de garantie du Groupe de la Banque mondiale, peuvent jouer un rôle important à cet égard en catalysant les investissements et en créant des emplois et en aidant les pays africains à mieux construire l’avenir.

Ils indiquent que le secteur privé doit être un partenaire clé dans la relance de l'Afrique post-COVID-19, ajoutant que le mélange des ressources publiques et privées est vital. Au moins 40% de la dette totale du continent provient du secteur privé, contre une exposition à la dette bilatérale de 27,6%.

Les ministres ont fait part de leur déception face à la lenteur avec laquelle l’Afrique accède aux vaccins et au financement pour l’équité des vaccins.

« Sans un accès rapide aux vaccins, le raz-de-marée des nouvelles infections à coronavirus submergera nos systèmes de santé fragiles, décimeront des ressources humaines limitées et retardera notre relance ».

Les pays africains ont fait preuve de résilience dans leur réponse initiale à la pandémie, font-ils remarquer, mobilisant environ 44 milliards de dollars de ressources nationales pour lutter contre la pandémie.

Les ministres se sont engagés à mettre en place un ensemble complet de réformes de la gestion de la politique budgétaire et de la politique structurelle pour s’assurer que le continent sorte de cette crise et qu’il en sorte rapidement.

«Pour notre part, l’Afrique s’est engagée à mettre en œuvre les réformes nécessaires pour promouvoir la transparence et la responsabilité dans la mobilisation et l’utilisation des ressources intérieures et extérieures», déclarent-ils, ajoutant qu’un soutien mondial est nécessaire pour aider l’Afrique à lutter contre les Flux financiers illicites.

Au cours des deux jours, les ministres ont débattu de la diversification, de l’industrialisation, du commerce, des vaccins et de la nécessité pour l’Afrique de mobiliser davantage de ressources nationales pour aider à financer son développement. Les investissements dans l’agriculture durable et renforcée par la technologie, les énergies renouvelables et les transports, la numérisation, la biodiversité et le développement du capital humain, conviennent-ils, sont essentiels pour mieux se relancer et mieux construire l’avenir.

La CEA est priée de continuer à renforcer les capacités dans les États membres, en particulier dans le commerce électronique, les questions de compétitivité et la ZLECAf pour construire et améliorer des chaînes de valeur régionales durables.
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