F. Gnassingbé a assisté à la prise de fonction de Bazoum ce 02 avril, en dépit des tensions politiques au Niger

Publié le vendredi 2 avril 2021 | aLome.com

© Autre presse par Presidence du Niger
Issoufou Mahamadou a effectué dans l`après-midi de ce 27 mars une visite de travail et d’amitié à Lomé.
Lomé, le 27 mars 2021. Issoufou Mahamadou a effectué une visite de travail et d’amitié au Togo dans l`après-midi de ce samedi 27 mars.

Faure Gnassingbé a assisté ce 02 avril à la matérialisation de la première alternance politique pacifique au Niger via la passation du pouvoir entre Mohamed Bazoum et le sortant Mahamadou Issoufou. Une passation qui intervient dans un climat politique interne tendu, car les principaux opposants de Bazoum lui dénient toujours la légitimité.

Comme un retour d’ascenseur diplomatique, après la visite de M. Issoufou à Lomé le 27 mars dernier, Faure Gnassingbé a répondu à son invitation subreptice pour assister à la prestation de serment de son successeur.

"Je suis arrivé ce jour à Niamey où je participe à la cérémonie de prestation de serment du Président élu du Niger, M. Mohamed Bazoum, à qui j’adresse mes chaleureuses félicitations. Je tiens à l’assurer de ma volonté et celle du Gouvernement togolais
à consolider nos liens de coopération", a twitté et encouragé F. Gnassingbé ce 2 avril. Actuel doyen des Chefs d’Etat au sein de la CEDEAO (au pouvoir depuis le 3 mai 2005), F. Gnassingbé avait été l’un des premiers dirigeants étrangers à féliciter le leader du PNDS, juste après son élection.

Devant une brochette de chefs d’Etats africains et d’officiels d’autres Etats, Mohamed Bazoum (co-fondateur du PNDS, parti au pouvoir au Niger depuis 10 ans) a promis inscrire sa gouvernance dans la droite ligne de celle de son prédécesseur. Sur sa feuille de route, on recense la promesse d’une lutte accrue contre la pauvreté et la corruption, la continuation des politiques publiques promouvant l’éducation de la jeune fille. Ou encore la lutte contre le terrorisme dans son pays et dans son pourtour géographique.

Sur le plan politique, l’ancien ministre de l’Intérieur et des Affaires étrangères a ressorti la carte de la fermeté de la loi à l’encontre de ceux qui continuent de critiquer son élection. Il a aussi tendu la main à la société civile de son pays. Dans un contexte sécuritaire tendu marqué par une "tentative de coup d’Etat au Niger, selon le pouvoir, voici 48H", cette passation de services présidentiels a été placée sous la haute protection de la garde présidentielle, de la police et de la garde nationale.

Edem G. & J. G.

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