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Avant-projet de loi relative à la liberté d’association au Togo: des OSC recommandent à l’Etat une politique d’amélioration de l’espace civique faisant passer le Togo de la catégorie de «réprimé» à «ouvert»

Publié le lundi 5 avril 2021  |  aLome.com
Salon
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Salon international des Droits de l’Homme sur le thème «La déclaration universelle des droits de l’Homme au service de l’éducation populaire»
Lomé, du 13 au 17 décembre 2018. Agora Senghor de la paroisse Saint Joseph. Un Salon international des Droits de l’Homme se tient sur le thème «La déclaration universelle des droits de l’Homme au service de l’éducation populaire». Une initiative de l’Association Chrétienne pour l’Abolition de la Torture (ACAT-Togo). L’objectif général de ce Salon est de faire participer la population à la promotion et à la protection des droits de l’Homme en vue de faire des droits de l’Homme une réalité. Aussi, constitue-t-il un espace d’échanges, de partage d’expériences. Selon Bruno HADEN, secrétaire général d`ACAT-Togo, "parler des enjeux et défis de la sécurité humaine au regard de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, c’est protéger trois libertés fondamentales : vivre à l’abri de la peur, vivre à l’abri du besoin et vivre dans la dignité". Bruno HADEN, secrétaire général d`ACAT-Togo.
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Au terme de deux jours de travaux inclusifs les 30 et 31 mars 2021, des OSC du Togo ont formulé une série de recommandations à l'endroit de l'Etat, des partenaires au développement du Togo et à leurs organisations soeurs.
Au coeur de leurs préoccupations, l'avant-projet de loi du Gouvernement sur la liberté d’association. Cette prochaine disposition législative entend corseter les conditions de création d'associations et de syndicats au Togo, après le récent bras de fer entre le ministre Bawara et le nouveau Syndicat des Enseignants du Togo. Ci-contre, l'intégralité des recommandations issues des travaux de fin mars 2021 dans la capitale togolaise.



COMMUNIQUE DE PRESSE : SEMINAIRE D’ECHANGES ET DE REFLEXION SUR L’ESPACE CIVIQUE : LIBERTE D’ASSOCIATION

Mercredi, 31 mars 2021

Au terme du séminaire d’échanges et de réflexion sur l’espace civique au Togo, ce mercredi, 31 mars 2021 à Lomé à l’initiative du groupe des huit organisations (ACAT Togo, ATDPDH, CJPDH2D, FIT, GRAD, SADD, SYNDEMINES et SYNPHOT) sur le thème : « Le droit à la liberté d’association au Togo : enjeux et perspectives », les participants voudraient à travers la présente déclaration faire part de leurs préoccupations face au projet de modification du cadre juridique portant liberté d’association au Togo.

Le G8 et les participants voudraient exprimer leur gratitude au Gouvernement et à ses partenaires techniques et financiers qui accompagnent les activités des associations et organisations de la société civile au Togo.

Toutefois les organisations présentes déplorent qu’il n’y ait pas eu de consultation inclusive globale des associations togolaises sur l’avant-projet de loi relative à la liberté d’association au Togo.

Cet avant-projet de loi relative à la liberté d’association au Togo bien qu’innovant comporte des articles qui compromettent la liberté d’association. Ces articles ne sont pas conformes aux textes internationaux et régionaux des droits de l’homme ratifiés par le Togo.
Il intervient dans un contexte où le Togo, la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Niger qui ont été déclassé en matière de l’espace civique de la catégorie «obstrué» à «réprimé» en 2020 dans le rapport de CIVICUS.

La modification de la loi 1901 dans d’autres pays africains comme le Burundi, la Mauritanie, l’Ethiopie et le Congo est vu comme réduisant les libertés civiques de la société civile africaine. Cette modification au Togo ne risquerait-elle pas de déclasser le pays en matière d’espace civique de «réprimé» à «fermé».

Ceci commande qu’une réflexion profonde et inclusive soit fait avec la participation des principaux acteurs concernés que sont les associations.

C’est pourquoi le groupe des huit organisations et les participants au séminaire de ces deux jours recommandent :

● Au Gouvernement

– De continuer par garantir la liberté d’association consacrée par la Constitution togolaise et les instruments juridiques internationaux et régionaux.

– D’asseoir une politique d’amélioration de l’espace civique faisant passer le Togo de la catégorie de «réprimé» à «ouvert».

● Aux organisations de la société civile

– De rester mobilisées en vue de s’associer à toute démarche de plaidoyer envers les autorités compétentes

– De se former, former et sensibiliser sur le droit à la liberté d’association.

● Aux partenaires techniques et financiers

– De continuer par appuyer le Gouvernement et les organisations de la société civile dans le processus.

Par ailleurs, et suite à ce séminaire, nous mettrons en place une campagne de plaidoyer de haut niveau, en partenariat avec toutes les organisations de la société civile togolaise et les institutions nationales qui le voudrons et avec l’appui de nos partenaires nationaux, sous régionaux et internationaux.
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