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Togo/Les clés du développement (Officiel)

Publié le vendredi 9 avril 2021  |  Jeune Afrique
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© aLome.com par Parfait
Port autonome de Lomé un jour ouvrable
Lomé, le 29 septembre 2015. Zone portuaire de la principale ville de la République togolaise.
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Le Togo a ouvert ces dernières années un grand chantier de réformes et d’innovations dans différents secteurs économiques et sociaux. Il a comme objectif de transformer structurellement l’économie du pays, créer des emplois, lutter contre la pauvreté et accélérer la modernisation, une stratégie de croissance pour un développement inclusif.


Le Togo s’est révélé un des meilleurs réformateurs du continent dans les secteurs porteurs de croissanceavec des impacts significatifs sur la vie des populations. En effet, selon le dernier classement de la Millenium Challenge Corporation (MCC), le Togo a réalisé des progrès exceptionnels en mettant au vert la majorité des indicateurs, avec au moins un indicateur dans chaque catégorie. Au total, le pays a validé 15 indicateurs sur 20 en 2021, contre 7 indicateurs sur 20 en 2015.
Avec ce score, le pays se positionne au deuxième rang des pays les plus réformateurs dans la zone Afrique. Ce nouveau classement confirme les performances exceptionnelles du Togo dans le rapport Doing Business 2020 de la Banque mondiale où le pays a occupé le premier rang en Afrique et le troisième dans le monde pour les différentes réformes dans l’amélioration du climat des affaires.


Plus que jamais attractif aux investissements privés nationaux et étrangers

Pour attirer le plus d’ investisseurs possibles, le Togo a de nombreux atouts à faire valoir. Il peut compter sur sa position géostratégique, qui lui permet de desservir l’ensemble des pays de l’hinterland. En effet le Togo est, selon la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), l’un des cinq pays africains les mieux connectés par voies maritimes. Il dispose en effet de l’un des seuls ports en eau profonde de la côte ouest-africaine, qui plus est très performant et compétitif, puisqu’il traite près de 1,4 million de conteneurs chaque année. En plus d’être un hub logistique, le pays joue également le rôle de plateforme financière, grâce à la présence de grandes institutions bancaires installées à Lomé et bénéficiant du climat de stabilité politique.

Enfin, le pays est très présent sur la scène internationale, avec notamment un accès privilégié aux grands marchés commerciaux, comme celui des États-Unis, avec les accords de l’African Growth and Opportunity Act (Agoa), de l’Europe, qui accorde au pays un régime préférentiel dans le cadre des accords ACP – UE. Le Togo est également signataire des accords de libre-échange négociés au sein de la Cedeao.

Les réformes opérées ont facilité la promotion de l’investissement privé national et international, faisant ainsi du Togo la première destination africaine de nouveaux projets d’Investissement Direct Etranger (IDE).

En 2020, le pays a remporté 11 projets d’investissements nouveaux contre seulement 2 pour l’ensemble de l’année 2018, soit la plus forte croissance du nombre de projets greenfield dans tous les pays africains. Le pic précédent était de 7 projets, remportés en 2013.

La majorité de cet investissement vient du double partenariat signé début novembre 2019 avec le groupe nigérian Dangote, pour la construction d’une usine de traitement de phosphate à hauteur de 2 milliards de dollars US et d’une usine de fabrication de ciment d’une valeur de 60 millions de dollars US.

La feuille de route du gouvernement ouvre de nouvelles perspectives pour les années à venir dans l’intérêt exclusif de la population qui constitue la priorité des actions gouvernementales. L’accent est mis sur le renforcement de l’inclusion et l’harmonie sociales et la consolidation de la paix, la dynamisation de la création d’emplois en s’appuyant sur les forces de l’économie, et la modernisation du pays ainsi que le renforcement de ses structures. Pour assurer le bien-être social de la population, la construction de logements en zones urbaines, un vaste projet d’électrification rurale, l’aménagement de dix villes secondaires sur le territoire, ou encore l’installation d’un système d’identification biométrique national sont programmés. Les premières décisions du gouvernement donnent déjà des résultats encourageants au profit des couches sociales.

Assurance universelle pour tous

Les autorités togolaises s’emploient à faciliter davantage l’accès aux soins de santé essentiels à toutes les catégories socio-professionnelles à travers un processus d’adoption d’une loi sur l’assurance maladie universelle. Cette nouvelle disposition vise à étendre à tous les Togolais le régime obligatoire d’assurance maladie, qui était réservé aux agents publics et géré par l’Institut national d’assurance maladie (INAM) depuis 2012. L’objectif est de réduire de plus de 80 % la part du coût des soins de santé supportés par les ménages.

C’est un système cohérent et intégré d’assurance maladie universelle qui prendra en compte de nouveaux acteurs à savoir les travailleurs régis par le code du travail, les acteurs de l’économie informelle et agricole, les indépendants, les bénéficiaires de pensions et de rentes ainsi que les personnes indigentes, vulnérables ou démunies.

Solidarité 100% digital
Le système de digitalisation mis en place par le gouvernement a été bénéfique aux couches vulnérables avec particulièrement le dispositif de transferts monétaires dans le cadre des filets sociaux.
600 000 personnes, dont 65 % de femmes ont bénéficié de ce programme et près de 550 000 uniquement dans le Grand Lomé pour répondre à la mesure de confinement. Le budget global affecté à ces filets sociaux est estimé à 11 milliards de F CFA.

La gestion de la riposte à la pandémie à Coronavirus a été jugée efficace et reconnue par les partenaires bilatéraux et multilatéraux dans la prise en charge des malades et surtout le programme novateur d’aide sociale par transfert monétaire dénommé «Novissi».

«Novissi», est un mot qui signifie «solidarité» en langue éwé parlée au sud du Togo. L’inscription sur ce dispositif 100 % digital, tout comme le versement des prestations sur un porte-monnaie électronique, se font sur smartphone. Premières concernées parce qu’elles sont plus nombreuses à travailler dans le secteur informel, les femmes ont touché une allocation mensuelle d’un montant de 12 250 F CFA légèrement supérieure à celle des hommes qui est 10.500 F CFA. Au total 1.394.237 togolais ont bénéficié d’un montant global estimé à 11.668.153.500 F CFA distribué via le Fonds de solidarité nationale et de relance économique, abondé par l’État et ses partenaires au développement et des dons privés.

Cette opération a été rendue possible avec la mise à contribution des opérateurs de téléphonie mobile Togocom (T-Money) et Atlantique Télécom (Flooz). Aujourd’hui, avec la réduction des coûts d’appel sur les deux réseaux grâce à l’intervention de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), l’expérience sera beaucoup plus performante et plus abordable. Cette démarche de l’ARCEP qui mérite d’être saluée et encouragée, renforcera le mécanisme de digitalisation monétique ainsi que les formalités et procédures dans les domaines des services publics et sociaux de base.


Guichet unique et gestion électronique

Les réformes opérées dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires ont introduit la dématérialisation des formalités de création des entreprises, le guichet unique foncier et la gestion électronique des dossiers au Tribunal de commerce ; tout ceci en application d’un nouveau code des investissements. En rapport avec le programme de modernisation de la justice, la délivrance du casier judiciaire sera totalement dématérialisée d’ici avril 2021.


L’agro-industrie Bio un levier de développement

Dans le programme d’action du gouvernement, un accent particulier est mis sur l’agro-industrie avec la production et la transformation localement des produits bio dont les premiers résultats portent sur les fruits tropicaux, les tourteaux, le soja et le sucre.
Entre 2018 et 2019, le volume d’exportations des produits bio togolais vers l’Union Européenne a connu une augmentation considérable, passant de 22 000 tonnes à 45 000 tonnes, soit un taux de progression de 102 %. Selon le Rapport 2019 de la Commission européenne sur les importations de produits agroalimentaires, publié le 4 juin 2020, le Togo occupe le 2e rang au plan africain, et garde sa première place au niveau sous-régional.

Des investissements dans la logistique portuaire qui portent déjà des fruits

Dans le Plan national de développement (PND 2018-2022), le gouvernement s’est engagé à faire du pays un hub de premier ordre dans la sous-région avec à la clé le développement d’une chaîne logistique et de transport autour du Port autonome de Lomé, en l’intégrant à un réseau de transport rénové pour améliorer sa compétitivité.
Dans la même veine, il est prévu la construction d’une voie express Lomé-Cinkassé dénommée «l’Autoroute de l’Unité », projet gigantesque de 700 km qui sera réalisé en partenariat avec le groupe singapourien Olam et l’AFC (Africa Finance Corporation).

Tous ces efforts se sont révélés payants dans le domaine portuaire. Suivant le classement 2019 des Ports à conteneurs en Afrique effectué par «Lloyd’s List» et «Container Management», le Togo occupe la 5e place au plan continental et la première dans la sous-région ouest-africaine, avec 1,5 million d’Equivalents Vingt Pieds (EVP).
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