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Art et Culture

Singuila: «Docteur Love est mon album le plus afro»

Publié le lundi 12 avril 2021  |  Jeune Afrique
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© VoxAfrica par DR
The Voice Afrique Francophone sur VOXAFRICA
4 grandes stars, 4 figures de la musique africaine et internationale : Asalfo, Charlotte, Lokua et Singuila ont pour mission de trouver The Voice, la plus belle voix d’Afrique Francophone
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Le chanteur français revient avec un nouveau projet réunissant quelques stars de la musique congolaise, comme Koffi Olomidé et Fally Ipupa. Un album que «le rossignol» promeut activement sur le continent.

«Avant, je ne voyais pas plus loin que la France et ma cité», raconte Singuila, né à Suresnes, en région parisienne, d’un père centrafricain et d’une mère congolaise. Mais cela, c’était il y a bien longtemps.


À l’issue d’une série de concerts en Afrique – du Bénin au Gabon, en passant par le Congo, le Cameroun et la Côte d’Ivoire –, le chanteur de R&B a profité d’une halte parisienne, au courant du mois de mars, pour promouvoir Docteur Love, son nouvel et cinquième opus.

Toujours classe

«Je n’oublie pas le public français », glisse-t-il dans les locaux de l’agence musicale Rise Up, chargée de sa promotion dans l’Hexagone. Assis derrière un bureau, le «Docteur Love», indétrônable séducteur, dit en s’esclaffant être «prêt à livrer [son] diagnostic».
Toujours classe – tout de noir vêtu, baskets griffées –, il salue au passage Alrima, nouvelle coqueluche du rap biberonné aux buzz et aux réseaux sociaux, et en profite pour lui demander la marque de son jogging, signé d’un jeune créateur.

Malgré la distance géographique, Singuila (Bedaya N’Garo de son vrai nom) reste profondément attaché à la scène du pays qui a vu éclore sa carrière, en 1999, au sein du groupe de rap Psyché, puis du collectif Secteur Ä, qui réunissait la fine fleur du genre.

Rumba congolaise

Une vingtaine d’années plus tard, c’est pourtant bien en Afrique que se joue sa carrière. Là-bas, l’artiste ne connaît pas la crise. «La pandémie de Covid-19 a confirmé qu’il ne fallait pas mettre tous les œufs dans le même panier», assure-t-il.

Si beaucoup de ses acolytes, tels que Gims, Niska et Youssoupha, se sont produits sur des scènes africaines ces derniers mois, profitant de mesures sanitaires plus souples que celles imposées en Europe, Singuila, lui, avait flairé depuis longtemps le potentiel des territoires francophones du continent, plaque tournante de la musique afro-urbaine. «Certains ont l’esprit business. Moi, je n’ai aucun mérite, l’Afrique fait partie de mon héritage», relativise celui qui a grandi au son de la rumba congolaise.

L’année 2005 est marquée par sa rencontre avec le digne ambassadeur du genre, feu Papa Wemba, à l’occasion de l’enregistrement du titre « Anita, femme africaine », produit par son camarade Passi. «Papa Wemba est arrivé dans la cabine, a chanté un texte tout droit sorti de sa tête en une seule prise, d’un trait, se souvient Singuila. J’étais impressionné. Je crois que c’est le plus grand moment musical de ma vie».

Mais c’est un an plus tôt, lors d’un concert donné au Gabon, que celui que l’on surnomme «le rossignol» a eu un déclic. « À l’époque, il n’y avait pas internet. C’est une fois arrivé sur place que j’ai réalisé que j’avais une certaine popularité. Des titres qui ne marchaient pas vraiment en France ont trouvé leur public en Afrique, plus sensible à ma musicalité».

Toujours à la jonction des deux continents, le bourreau des cœurs attendra pourtant 2021 pour sortir un album à l’identité sonore africaine assumée. «Le précédent ne s’intitule pas Entre 2 par hasard : il préfigure ce tournant musical afro. Sur Docteur Love, on retrouve des rythmes ouest-africains, de l’afrobeat».

S’y ajoute une jolie brochette de collaborations : des Congolais Fally Ipupa et Koffi Olomidé aux Camerounais Charlotte Dipanda et Tenor, en passant par le rappeur ivoirien Didi B. L’opus a été produit sous le label d’Universal Music-division africaine. Une première pour Singuila.

«Dans la cage du rossignol»

«J’ai toujours tourné, sorti des titres… Universal a vu [en moi] un gars qui ne tombe pas et qui continue à remplir les salles». Raison de son succès : sa capacité d’adaptation. Témoin d’une industrie musicale en pleine mutation, Singuila ne manque pas le coche. Ainsi, en mars 2020, alors que la France est sous cloche en raison de la crise sanitaire, il chante des sérénades a capella sur Instagram dans une série vidéo intitulée « Dans la cage du rossignol », en direct de son appartement parisien.
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