Recrutement du successeur de Le Roy : la FTF met tout en œuvre pour éviter les ‘pièges du contrat’ avec le prochain sélectionneur

Publié le jeudi 22 avril 2021 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Dodo Abalo
Nouveau bureau de la FTF, mandat 2020-2024

Rendre public l’essentiel des grandes étapes menant au recrutement du prochain sélectionneur des Eperviers A du Togo : c’est le sens du nouvel appel à candidatures lancé ce 21 avril par la FTF (Fédération). Une procédure qui rompt avec le grand flou kafkaïen qui avait entouré l’enrôlement de Claude Le Roy en 2016.

Toute personne (Togolais comme expatrié) intéressée par le poste de sélectionneur des Eperviers A est tenu de «faire acte de candidature au plus tard le 28 avril 2021 à 12HTU». Pour ce processus en cours, les postulants devront se soumettre à deux phases : une présélection retenant les 3 meilleurs dossiers et une audition des personnes shortlistées.
Principale innovation de cet appel à candidatures, l’annonce claire et précise de la durée du contrat du prochain sélectionneur, avec une obligation pour le coach national de se soumettre à une évaluation au bout de 12 mois d’activités. «Le contrat est prévu pour une durée de trois (3) ans, sous réserve d’une évaluation des objectifs jugée satisfaisante, après la première année d’exécution», mentionne la FTF dans son TDR (Terme de référence). Autrement dit, ce contrat pourra être résilié même au terme d’un an d’activités, en cas de mauvais rendements!
Par ailleurs, la FTF a décliné publiquement la mission principale qu’elle assigne au prochain patron des Eperviers : «Encadrement et Sélection de l’Équipe Nationale du Togo A Senior Hommes en vue des compétitions internationales (Coupe du Monde de la FIFA, Coupe d’Afrique des Nations de la CAF, matchs amicaux…)». En d’autres termes, elle priorise une nouvelle qualification du Togo aux compétitions phares que sont la CAN et le Mondial.

Ne plus tomber dans les erreurs du passé

Autres signes de la grande importance dont entoure la FTF le prochain recrutement de son sélectionneur phare, il est clairement signifié dans le TDR précité l’obligation de disposer d’un diplôme aux normes internationales. Entre autres : «Etre titulaire d’un des diplômes obtenus sur la base des formations (Licence A CAF, Licence A UEFA, Licence Pro UEFA ou tous autres diplômes reconnus équivalents)». Et surtout d’avoir une vision pour la sélection fanion du Togo sur les court et moyen termes : «Avoir une bonne connaissance de la géopolitique du football africain, être porteur d’un projet sportif».

Par ailleurs, pour éviter de nouveaux micmacs dans la gestion quotidienne des Eperviers comme on a pu le voir sous Claude Le Roy, la FTF exige de son prochain sélectionneur des qualités personnelles intrinsèques. Il s’agit notamment de disposer «d’une grande capacité d’adaptation et une aptitude de travail en équipe, avoir une bonne capacité d’écoute, de collaboration et de communication facile, avoir un bon palmarès en tant qu’entraîneur». Seules des indications précises autour du montant approximatif des émoluments mensuels du coach principal des Eperviers n’apparaissent pas dans l’actuel processus de recrutement de la FTF.
Il est juste fait mention d’une «proposition des prétentions financières» des postulants. En 2016, au moment de s’engager avec le Togo, «Claude Le Roy avait confié avoir négocié une rémunération tournant autour de 25 millions de fcfa/mois». Le paiement de cette somme sera sujet à des vives polémiques au Togo entre 2016 et 2021, chaque fois que les Eperviers rendaient des copies pâles et médiocres durant leurs sorties.

Une batterie de dispositions qui devraient permettre à la FTF de dénicher un ‘bon oiseau rare’ pour les Eperviers et faire taire sur plusieurs années les charivaris répétitifs et séquentiels autour de cette équipe nationale. Toutes choses qui avilissent l’image du football togolais depuis sa belle épopée 2005-2006 couronnée par une qualification historique à la Coupe du monde 2006 en Allemagne.

Akoyi A. & J. G.

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