Au Togo, les professionnels des médias disposent désormais d’une charte pour une meilleure information en matière de Santé, Droits Sexuels et de la Reproduction (SDSR) pour tous. Le document a été finalisé au cours d’une rencontre tenue les 20 et 21 avril à Lomé.
Pilotée par le Réseau Cupidon, membre du «Mouvement Pro-SSR pour tous au Togo», l’élaboration de cette charte rentre dans le cadre du projet «Engagement de la Société Civile pour la Promotion de la Santé, Droits Sexuels et de la Reproduction pour Tous au Togo». Elle est co-financée par ISDAO à travers l’association Afrique Arc En Ciel (AAEC).
L’objectif est de mettre à disposition des professionnels des médias, une charte avec pour principe une meilleure information pour la prise en compte des droits des minorités sexuelles en matière de SDSR.
«Nous voulons définir un cadre de travail pour sensibiliser les gens afin que la thématique de la SDSR soit véritablement inclusive pour tous. Pour se faire, il faut définir quelques règles et comment nous allons faire ce travail avec les médias. C’est tout ce travail que nous avons matérialisé avec cette charte», explique Raymond Adadjisso, Directeur exécutif du Réseau Cupidon.
Au cours de cette rencontre, qui vient après celle de trois jours organisée du 17 au 19 mars à l’endroit des responsables de divers médias, il a été essentiellement question de renforcer la compréhension des acteurs médiatiques sur la nécessité d’inclusion de tous y compris les minorités sexuelles aux services de SDSR ; d’améliorer la couverture médiatique des questions des Droits, santé sexuelle et de la Reproduction pour tous ; et d’élaborer le draft de la charte des acteurs médiatiques.
Selon Dao Kossi Tchaou, responsable suivi-évaluation à l’ONG Appui au Développement et à la Santé Communautaire (ADESCO), ce projet n’a pas pour finalité d’aller à l’encontre des croyances, mais d’offrir une place aux minorités sexuelle afin qu’elles puissent bénéficier des services de SDSR.
«Le droit à la santé est un droit garanti pour tout le monde. Il faut que chaque Togolais, peu importe son orientation sexuelle ou qu’il soit en conflit avec la loi, bénéficie et jouisse de son droit à la santé sexuelle», a-t-il précisé.
Un des participants à la rencontre, Abel Ozih, Journaliste à ‘Santé-Education’, reconnaît avoir beaucoup appris de cet atelier. Des connaissances dont ils comptent se servir après.