Le Réseau des Comités des Femmes des Centrales Syndicales du Togo (RECOFET), affiliées à la Confédération Syndicale Internationale (CSI), a organisé du 19 au 21 avril à Kpalimé, un atelier national sur la lutte contre le harcèlement sexuel et les violences faites aux femmes en milieu de travail au Togo.
Cette formation initiée à l’intention des femmes syndicalistes togolaises, a reçu l’appui financier de la Fondation Friedrich Ebert. Elle entend contribuer à l’éradication du harcèlement et des violences faites aux femmes en milieu de travail. L’objectif est aussi de renforcer les aptitudes des participantes en négociations et en prise de parole, afin de les sortir de leur état de silence et de léthargie ; de les amener à plaider et faire du lobbying dans la ratification de la convention 190 de l’OIT et de sa recommandation ; d’identifier les obstacles et d’élaborer un plan d’action pour éradiquer le phénomène.
Au cours des travaux, les femmes syndicalistes ont planché sur les textes et dispositions en vigueur sur le harcèlement et la violence sur le lieu de travail ; les principes fondamentaux de la Convention et de la recommandation qui l’accompagne. Elles ont également suivi des communications sur les Droits de la femme en interaction avec la convention 183 de l’OIT et de la législation nationale ; la convention N°190 et la recommandation N°206, sur l’amélioration de la santé et la sécurité au travail, ainsi que sur l’égalité de chance et de traitement au travail.
Pour la chargée de programme à la Fondation Friedrich Ebert, Mme Nouratou Zato, cette session entend édifier les femmes sur la législation de travail, leurs droits en matière de harcèlement et de violences faites aux femmes, ainsi que les recours qui s’offrent aux victimes de harcèlement sexuel. Elle a précisé aussi qu’il s’agit d’amener le gouvernement à ratifier la convention 190.
Pour la présidente de RECOFET, Claudine Akakpo, la lutte contre les violences et le harcèlement interpelle toute la société togolaise dans ses différentes composantes. Elle a indiqué que l’adoption en juin 2019 de la convention 190 et sa recommandation 206 sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail est une avancée, mais que le Togo ne l’a pas encore ratifiée. Elle a indiqué que cette formation vient s’ajouter aux campagnes de sensibilisation pour stopper les harcèlements et les violences dans le monde du travail et aussi soutenir la ratification de la convention au Togo.
La coordinatrice de la CSI-Afrique, Mme Ghislaine Broohm a souligné que face à l’avancée du chômage, de la précarité, de la déréglementation, de la dévalorisation du travail humain, la violence et le harcèlement sur le lieu de travail sont devenus l’un des défis importants du mouvement syndical.