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Réunion régionle de l’ACRAM à Lomé: la résilience de la filière des cafés Robusta africains au coeur des réflexions

Publié le lundi 26 avril 2021  |  aLome.com
Ouverture
© aLome.com par Edem GADEGBEKU (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Ouverture ce 26 avril 2021 à Lomé d`une réunion régionale de l`ACRAM sur les cafés Robusta africains
Lomé, le 26 avril 2021. Le ministre togolais du Commerce, K. Adedze, a procédé à l`ouverture d`une réunion de l`ACRAM (Agence des cafés Robusta d`Afrique et de Madagascar). Cette réunion a pour thème: "Post-Covid-19, quelle approche pour la résilience de la filière Café Robusta en Afrique?"
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L’ACRAM (Agence des cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar) tient du 26 au 30 avril dans la capitale togolaise une importante réunion régionale qui a pour ambition de rebooster la production caféière sur le continent africain. Cette réunion planche aussi sur la résilience et la modernisation de cette culture de rente en Afrique après la Covid-19.

Plusieurs spécialistes de la production caféière dans le monde et tout singulièrement ceux des cafés Robusta africains sont réunis à Lomé durant 5 jours pour tracer les pistes majeures devant paver la voie à la résilience de cette filière agricole rudement touchée par la crise de la Covid-19 en Afrique depuis mars 2020.
C’est le ministre togolais du Commerce, Kodjo Adedze, qui a ouvert officiellement les travaux de cette réunion régionale, en exhortant les producteurs africains à "changer de stratégie pour booster la production du café en Afrique pour davantage y créer de la richesse et des emplois". A l’image de plusieurs experts de cette production agricole, il s’est alarmé autour de "l’aggravation de la décroissance du café marchand en Afrique par la Covid-19".

"L’ACRAM a pour vocation la promotion des cafés Robusta et les stratégies de production africaine mise à mal depuis mars 2020 par la Covid-19", a rappelé le Président actuel de l’ACRAM, le Togolais Enselme Gouthon". Pour ce faire, a-t-il assuré, la rencontre de Lomé va consister à "former des points focaux dans le cadre du partenariat liant l’ACRAM aux OEACP (Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique) d’une part. Et d’autre part la réunion de Lomé abritera des réunions techniques et une plénière pour prendre des décisions force".

Au nom de l’OIAC (Organisation inter-africaine du café), Célestin Gatarihiya a fait remarquer dans le même sens que la rencontre de Lomé "reflète la réalité que nous vivons en Afrique en ce moment au sujet de la filière café qui subit des impacts énormes de la Covid-19. Une filière qui faisait déjà face à une faible productivité avant la Covid-19".

Réformer en urgence

Selon diverses statistiques fournies par les producteurs africains du café, l’Afrique produit 40 pour cent du café Robusta mondial, avec comme chef de file le Kenya. "La structure actuelle du secteur agricole dans la plupart des pays africains n’est pas profitable à la filière café. Il faut donner la priorité aux entreprises agroalimentaires performantes pour atteindre la durabilité à long terme du secteur café, en fédérant partenaires publics et privés", souhaite et propose sur le sujet Dr Denis Seudieu de l’OIC (Organisation internationale du café).

Conscients des multiples et énormes défis auxquels font face les cafés Robusta africains, plusieurs partenaires multilatéraux sont prêts à changer de paradigme dans l’accompagnement des producteurs africains. Ils tablent pour ce faire sur des résolutions pratiques et idoines au terme de la réunion de Lomé. C’est le cas de la Francophonie et de l’OEACP. "La filière café est bien ciblée dans la stratégie économique 2020-2025 de l’OIF, car elle permet d’intensifier les échanges commerciaux Sud-Sud, et offre déjà un grand potentiel de coopération entre l’Asie et l’Afrique", s’est félicitée Tran Hoang Mai, représentante de l’OIF en Afrique occidentale.
Une nouvelle approche holistique et multilatérale est ainsi attendue à l’issue des travaux de cinq jours dans la capitale togolaise.

Cette réunion de Lomé se déroule en mode présentiel et distanciel. Elle verra aussi se tenir la 9e Assemblée générale de l’Acram. La dernière grande réunion en date de cette Agence panafricaine du café remonte à 2020, au Gabon.

Cette réunion de Lomé est par ailleurs le fruit du projet "OEACP-ACRAM" avec l’appui de l’Etat togolais.


Edem Gadegbeku
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