Sport africain : Disparition ce 1er mai 2021 au Faso de F. Ducreux, grand acteur du cyclisme au Togo et en Afrique depuis 1980

Publié le samedi 1 mai 2021 | aLome.com

© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Bouquet final du 25ème tour cycliste du Togo
Lomé, le 17 avril 2016. Boulevard du Mono. Dernière étape du 25ème tour qui a duré du 12 au 17 avril. Une compétition remportée par le ressortissant burkinabè Mathias Sorgho.

Le monde du sport en Afrique est encore deuil avec l’annonce de la disparition ce 1er mai de Francis Ducreux, 76 ans. Ex cycliste professionnel français, le septuagénaire était bien connu en Afrique de l’ouest et du centre pour sa grande passion pour la petite reine des pistes (cyclisme).

Avec sa célèbre moustache et sa voix presque éraillée, Francis Ducreux est bien connu du public sportif africain de ces 30 dernières années. Il a réussi à inoculer le virus du cyclisme aussi bien à plusieurs dirigeants sportifs d’Afrique qu’à plusieurs férus de Sport sur ce continent. Via entre autres une entreprise de «Management sportif international».
Selon son entourage au Faso où il réside, il venait de rentrer de l’Hexagone où il avait pris des soins.

Grâce à son entregent, son sens du management et du marketing sportif, le prolixe Ducreux avait réussi à inscrire dans la durée l’organisation de plusieurs Tours cyclistes en Afrique. Au Togo, il a presque porté à lui tout seul durant plusieurs années le marketing du «Tour cycliste du Togo, l’un des plus vieux en Afrique». Sans les crises socio-politiques qui ont empêché pendant plusieurs années la tenue du «Tour du Togo, il serait devenu le plus vieux Tour d’Afrique», avait-il l’habitude de dire pour vanter les mérites du Togo. Ou encore : «Le Togo est l’un des rares Etats d’Afrique dont le relief naturel offre la possibilité d’organiser des étapes de montagne aussi bien dans le Sud que dans le Nord du pays». Francis Ducreux n’hésitait pas non plus «à présenter le Tour du Togo comme la seule manifestation sportive du pays qui se déplace vers les populations, rurales ou urbaines, contrairement aux autres disciplines sportives».

Francis Ducreux a aussi eu l’occasion de travailler avec plusieurs générations de dirigeants sportifs au Togo. Que ce soit au CNO-Togo (Comité olympique) qu’à la tête de la Fédération togolaise de cyclisme. Grâce à l’implication de Ducreux, du matériel de haut niveau (souvent cher dans cette discipline) a également été offert à plusieurs reprises au Togo.

Après une expérience réussie du «Tour de Corse professionnel de 1971 à 1981», l’ingénieux Ducreux s’était ensuite tourné vers le continent africain dans les années 80. Un choix devenu une grosse passion. Une histoire d’amour fusionnelle et lucrative est née entre le continent noir et ce sportif français.
Les Tours du Faso, du Togo, la «Boucle du coton au Burkina Faso», le Tour de Madagascar, du Bénin, du Ghana, du Mali, de la Guinée, de la Mauritanie, du Niger, de la RDC portent ses marques ou sa riche contribution. Sa disparition va laisser un grand vide dans ces pays dans lesquels le cyclisme tarde à se professionnaliser.

Edem G. & Akoyi A.

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