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Ouattara, Saïed, Condé, Guelleh, Bongo, Bazoum… Les hommages du continent à BBY

Publié le mercredi 5 mai 2021  |  Jeune Afrique
Béchir
© Autre presse par DR
Béchir Ben Yahmed, fondateur de Jeune Afrique, est décédé
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Chefs d’État, intellectuels, lecteurs… Depuis le décès, le 3 mai à Paris, de Béchir Ben Yahmed, fondateur de «Jeune Afrique» et de «La Revue», les messages saluant sa mémoire se multiplient.


Béchir Ben Yahmed, fondateur et patron historique de Jeune Afrique, s’est éteint lundi à l’âge de 93 ans à l’hôpital parisien Lariboisière. Depuis l’annonce du décès de ce témoin privilégié des soubresauts de l’Afrique et du Moyen-Orient, les hommages affluent. Qu’ils soient chefs d’États, Premiers ministres, journalistes ou lecteurs émus, les témoignages de respect et d’estime se multiplient, publics comme privés.

L’un de ses amis les plus chers et les plus fidèles, Alassane Ouattara – le journaliste considérait être pour l’Ivoirien «une sorte de frère aîné» – a été l’un des premiers à réagir. «C’est avec une immense tristesse que j’apprends le décès de mon aîné Béchir Ben Yahmed, un ami depuis une quarantaine d’années, un grand intellectuel, un excellent journaliste et un infatigable entrepreneur», s’est ainsi ému le président.

Son Premier ministre, Patrick Achi, a évoqué un «homme du dialogue des cultures, des continents et des hommes». «Créatif, généreux, exigeant, il avait le génie de la presse», a-t-il ajouté.

«C’est une certaine Afrique qui s’en est allée»

Peu après l’annonce du décès de BBY, c’est un autre chef d’État, fraîchement élu, qui a été parmi les premiers à saluer la mémoire du fondateur de JA. «C’est une certaine Afrique qui s’en est ainsi allée, à travers ce grand témoin de notre histoire, a écrit le président du Niger, Mohamed Bazoum. Mes condoléances attristées à l’équipe de Jeune Afrique. Je suis convaincu qu’elle saura porter très haut le flambeau de cette belle aventure». Son prédécesseur, Mahamadou Issoufou, lui a emboîté le pas, rendant hommage à « un géant».
Un terme également employé par Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine.

«Je salue la mémoire d’un pionnier qui a mis sa plume au service du continent», a écrit pour sa part le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré. BBY a été un acteur de la lutte pour la cause du tiers-monde, l’indépendance des pays africains, l’État de droit et la démocratie». Le président sénégalais, Macky Sall, a quant à lui fait part de sa peine, insistant sur le «parcours exceptionnel» du fondateur de Jeune Afrique.

Les présidents guinéen Alpha Condé, gabonais Ali Bongo Ondimba, bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, comorien Azali Assoumani ont fait part de leurs condoléances par le biais de messages personnels adressés à Danielle Ben Yahmed, l’épouse de BBY, et à ses fils, Marwane et Amir Ben Yahmed.

«La disparition de Béchir Ben Yahmed signe indubitablement le départ d’un serviteur passionné qui mit, des décennies entières, des compétences exceptionnelles d’intelligence, de créativité et de plaidoirie en faveur de la dignité et du bien-être de l’Afrique», a quant à lui écrit le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh.

C’est également le cas de Kaïs Saïed, le président tunisien, qui a salué «l’une des figures de proue du mouvement national tunisien qui a contribué, aussi bien par son engagement politique que par sa plume, à l’indépendance de son pays natal».

«Béchir Ben Yahmed restera à jamais gravé dans la mémoire du monde des médias tunisiens, français et africains», écrit le chef de l’État, grand lecteur de Jeune Afrique, dont il conserve chez lui des dizaines de numéros.


Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a également rendu hommage « au nom du Royaume du Maroc », à cet homme « d’une grande lucidité et d’une grande constance de conviction, ainsi que le Maroc et les Marocains peuvent en témoigner ».

De son côté, l’ambassadeur d’Algérie à Paris, Mohamed Antar Daoud, a adressé ses condoléances à la famille Ben Yahmed en saluant une figure «connue et appréciée pour ses qualités humaines et professionnelles», qui laissera «le souvenir d’un homme qui a fait siens la cause et le combat du peuple algérien pour le recouvrement de son indépendance».

Le Premier ministre guinéen, Ibrahima Kassory Fofana, a lui aussi adressé une lettre de condoléances à Danielle Ben Yahmed. Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac, a lui écrit sa «peine» après la disparition de celui qui a «réussi à faire de Jeune Afrique un puissant outil d’analyses pour la lecture et la compréhension de l’histoire contemporaine africaine ». François Fall, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, a pour sa part salué « un baobab qui aura contribué à l’éveil du continent».

Le Béninois Serge Ékué, président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), ou encore le Sénégalais Makhtar Diop, à la tête de la Société financière internationale (IFC), ont également fait part de leurs condoléances.

L’Élysée salue «un homme de conviction»

La présidence française a longuement rendu hommage à une « plume alerte, dont la lucidité clinique n’épargnait aucun chef d’État, ni africain, ni français». Emmanuel Macron a notamment salué «un homme de presse et de conviction qui a accompagné et éclairé les indépendances africaines, qui a insufflé une fraternité d’âme entre les États de ce continent, et qui a incarné la profondeur du lien indéfectible entre la France et l’Afrique».

Écrivains, cinéastes, journalistes…

La Prix Goncourt franco-marocaine Leïla Slimani, ancienne journaliste à Jeune Afrique, le peintre marocain Mehdi Qotbi, le cinéaste tunisien Férid Boughedir et l’ancien ministre français de la Culture Frédéric Mitterrand, qui a collaboré à La Revue, ont également adressé leurs condoléances à la famille du défunt. «C’est grâce à Béchir Ben Yahmed et à Jeune Afrique qu’une très grande partie de ma génération est née au panafricanisme, a quant à lui écrit le philosophe camerounais Achille Mbembe. Il aura eu un impact considérable sur la formation de notre conscience historique».
... suite de l'article sur Jeune Afrique

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