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L’apport d’Amadou Makhtar Mbow au projet de réécriture de l’Histoire de l’Afrique magnifié

Publié le lundi 10 mai 2021  |  APS
Amadou
© Autre presse par DR
Amadou Makhtar Mbow, premier Directeur africain de l’UNESCO.
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Dakar, 8 mai (APS) – Plusieurs historiens ont souligné samedi l’apport de l’ancien directeur général de l’UNESCO Amadou Makhtar Mbow au projet de rédaction de L’Histoire générale de l’Afrique (HGA), saluant « un combat de longue haleine’’ dans la dynamique de la renaissance africaine.

Les initiateurs de ce projet de réécriture de l’histoire de l’Afrique, «dont Amadou Makhtar Mbow, ont fait de sorte que l’histoire soit engagée dans sa totalité de manière endogène», a souligné l’historien guinéen Thierno Moctar Bah.

«Cela a été un combat de longue haleine qui a inspiré et guidé ce travail pour la renaissance africaine», a ajouté cet ancien de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, qui a également servi à l’Université de Yaoundé, au Cameroun.

M. Bah intervenait lors d’un colloque en ligne sur le thème : «Amadou Makhtar Mbow et la réécriture de l’histoire africaine », une rencontre à laquelle particiaient plusieurs autres universitaires, sénégalais et guinéens.

Ce webinaire s’inscrit dans le cadre de la célébration du centenaire du professeur Amadou Makhtar Mbow, débutée au mois de mars dernier, à travers des conférences, colloques et séminaires.

Le professeur Abdoulaye Bathily a lui insisté sur les contributions réalisation de ce projet de réécriture de l’histoire de l’Afrique, marqué par un « engagement symbolique pour toute une jeunesse».

«Le combat politique d’Amadou Makhtar Mbow se confond avec l’émancipation. Son action dans le domaine de la politique est aussi un combat pour la décolonisation. C’est une œuvre monumentale», a souligné l’historien sénégalais, modérateur de ce webinaire.

La professeure Rokhaya Fall a quant à elle évoqué les raisons pouvant expliquer l’engagement de l’ancien directeur général de l’Unesco dans ce projet de réécriture de l’histoire de l’Afrique.

Elle a rappelé que le continent se trouvait exclu des programmes d’enseignement d’histoire, d’où la nécessité d’une réécriture de son histoire, perspective qui a nécessité au préalable la tenue de plusieurs conférences entre1965 et 1967.

«Amadou Makhtar Mbow a participé à toutes les étapes du processus de la rédaction de l’Histoire générale de l’Afrique en tant que ministre de la Culture et de l’Information avant les indépendances, de l’Education sous le régime de Léopold Sédar Senghor et de directeur général de l’Unesco», a souligné l’enseignante à la retraite.

Cet ouvrage de huit volumes – un neuvième en cours de rédaction – a confirmé, d’après l’historienne, que l’Afrique est le berceau de l’humanité, ce qui a eu «un impact positif auprès des autres».

Parlant des enseignements tirés de ce travail, son confrère et ancien collègue au département d’histoire de l’Université de Dakar, le professeur Boubacar Diop Buuba est revenu sur les nombreuses découvertes faites sur le continent africain par des chercheurs européens ou américains, leur permettant de connaître l’origine noire de leurs ancêtres.

«Cette œuvre est une action militante de l’orientation qu’a toujours eue Amadou Makhtar Mbow. L’Unesco a impliqué dans L’Histoire générale de l’Afrique toute la population africaine pour montrer que le continent est un et indivisible», a fait valoir le professeur Boubacar Barry, qui a lui aussi participé à la rédaction de ce l’HGA à la demande de Mbow.

Il a souligné que l’une des marques de ce travail est le fait que les 2/3 des contributions ont été faites par des chercheurs et universitaires africains.
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