Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Affaire Orè: Les autorités togolaises toujours ‘remontées’ contre l’ex Ministre de la Communication

Publié le mardi 11 mai 2021  |  aLome.com
Le
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Le projet de loi relatif à la promotion de la production d’électricité à base des sources d’énergies renouvelables au Togo, étudié et adopté au Parlement
Lomé, le 24 juillet 2018. Siège de l’Assemblée Nationale. Les parlementaires ont donné leur quitus à ce projet de loi à eux soumis par le gouvernement togolais. Composée de 59 articles organisés en 07 titres, cette loi instaure le cadre juridique offrant des perspectives d’exploitation et de production d’énergie électrique à base des sources d’énergies renouvelables par des personnes physiques ou morales, publiques ou privées. Elle contribue aussi de lutter efficacement contre le changement climatique et permet également au Togo de sortir de sa dépendance énergétique vis-à-vis de l’extérieur, notamment du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Nigeria. La séance s’est tenue sous la présidence de Dama DRAMANI, en présence d’André JOHNSON, en qualité du commissaire du gouvernement. Le député Djimon ORE.
Comment


Interpellé le 29 avril dernier, Djimon Orè (ex Ministre de la Communication) est toujours suspendu à la décision du Procureur de la République près le Tribunal de Lomé autour de son sort judiciaire. Des voix officielles ont réagi au sujet de son interpellation ces dernières heures.


Selon la formule consacrée en la matière, il faut s’abstenir de commentaires sur le fond sur une affaire en cours d’instruction. C’est la position adoptée par les ministres Ayewouadan et Bawara qui se sont exprimés sur l’affaire Orè ces dernières heures. Le ministre Ayewouadan, en abordant cette affaire politico-judiciaire, a convié les Togolais «à ne pas se permettre des écarts de conduite envers la loi en usant de la liberté d’expression garantie par l’Etat du Togo». Toute inconduite en la matière amène à tomber sous le coup de la loi, quel que soit le rang/statut social qu’on occupe dans la société togolaise, a résumé l’enseignant-chercheur Ayewouadan.

«La liberté d’opinion, d’expression et de parole ne sont pas sans bornes. Il faut faire preuve de responsabilité quand on utilise des mots dans le domaine public. Le Togo est un Etat de droit», a renchéri sur le sujet le ministre Gilbert Bawara de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme administrative.

Dans les couloirs des Officiels togolais, on reproche essentiellement à l’ancien député UFC d’avoir osé comparer le nombre de victimes du génocide au Rwanda à la litanie de morts au Togo depuis le renversement violent du pouvoir légitime de Sylvanus Olympio le 13 janvier 1963.
Son parti, le FDP (Front des Patriotes pour la Démocratie) via un communiqué rendu public le 06 mai dernier, a lancé «un appel pressant et direct au Président F. Gnassingbé pour la libération immédiate et sans conditions de D. Orè».


Solidarité envers un opposant

Une délégation d’une vingtaine de personnes membres de partis politiques et acteurs majeurs de diverses OSC ont rendu visite à Djimon Orè le 05 mai dernier au SCRIC. Ces opposants et défenseurs des droits humains ont fait état d’un leader politique qui a un bon et haut moral, en dépit de l’épreuve qu’il traverse.
Selon la famille politique de Djimon Orè, on lui reproche «des propos diffamatoires à l’encontre des autorités togolaises». Très précisément, la justice togolaise l’accuse «d’atteinte à l’honneur, tentatives de troubles aggravés à l’ordre public, et d’outrages envers les représentants de l’autorité publique». Propos tenus sur une radio de la diaspora togolaise basée aux USA (‘Tempo Africa TV’).

Transfuge de l’UFC, Djimon Orè a été promu ministre en 2010, après la signature de «l’Accord de Gouvernement» du 26 mai 2010 entre l’UFC et la défunte formation RPT. Il a aussi été député sous les couleurs de l’UFC. Depuis sa prise de distance vis-à-vis de l’appareil gouvernemental, D. Orè s’est singularisé par ses critiques acerbes à l’égard de l’actuel pouvoir central au Togo.
La plupart des partis majeurs de l’Opposition togolaise ont appelé depuis la fin avril 2021 à la libération sans conditions du Président du FPD.

E. G. & Akoyi A.
Commentaires