Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo (RDC) et également président en exercice de l’Union africaine, a exigé lundi la libération "immédiate et inconditionnelle" du président de transition malien Bah N’Daw, et de son Premier ministre Moctar Ouane, qui ont été conduits contre leur gré au camp militaire de Kati après la publication de la composition du nouveau gouvernement.
M. Tshisekedi l’a appris avec consternation et a exigé "la libération immédiate et inconditionnelle des personnalités arrêtées", selon la présidence congolaise.
Condamnant fermement toute action visant à déstabiliser le Mali, il a appelé tous les acteurs de la transition politique malienne à la retenue ainsi qu’au respect de la Constitution. Tout devait être mis en œuvre afin de préserver la stabilité du Mali et de consolider la paix dans la sous-région, a-t-il affirmé.
MM. N’Daw et Ouane ont été conduits manu militari à Kati lundi en début d’après-midi, ont rapporté lundi soir des médias locaux citant des sources concordantes. Selon eux, cet acte pourrait être dû au mécontentement de l’ex-Comité national pour le salut du peuple (CNSP) suite à l’éviction de deux de ses éléments influents remplacés dans la nouvelle équipe formée par M. Ouane.