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La Covid-19 devrait entraîner une contraction de plus de 11,5% des pays dépendants du tourisme (Perspectives économiques 2021 de la BAD)

Publié le mardi 1 juin 2021  |  Xinhua
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Ouverture de 05 jours de JPO (Journées portes ouvertes) pour redécouvrir l’hôtel Sarakawa, un des fleurons du parc hôtelier togolais.
Lomé, le 15 septembre 2020. Tourisme et culture: Ouverture de 05 jours de JPO (Journées portes ouvertes) pour redécouvrir l’hôtel Sarakawa, un des fleurons du parc hôtelier togolais.
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Affectée gravement par la pandémie mondiale de nouveau coronavirus, l’industrie africaine du tourisme s’efforce de sortir de la crise, en élaborant de nouvelles politiques et mesures pour restaurer la confiance des touristes étrangers et stimuler la reprise du secteur.

Dans l’édition 2021 de ses Perspectives économiques en Afrique, la Banque africaine de développement (BAD) prédit que la pandémie devrait entraîner une contraction globale du PIB continental de 2,1% en 2020, voire de plus de 11,5% de celui des pays dépendants en grande partie du tourisme tels que l’île Maurice et les Seychelles.

Le tourisme africain, qui emploie environ 10% de la population active du continent, est confronté à un défi sans précédent.

Wang Zhan, directeur du Centre de recherches sur l’Afrique à l’Université de Wuhan, a jugé lors d’une récente interview à Xinhua que la COVID-19 aura certainement des effets négatifs sur le tourisme en Afrique tels qu’une baisse du nombre des visiteurs, un taux de chômage en hausse, un secteur hôtelier en crise et une biodiversité menacée.

Pour y faire face, de nombreux pays africains ont déjà mis en place des politiques et des mesures tout en respectant les principes de prévention durant la période post-épidémique.

Ainsi, le Cap-Vert, l’Egypte, le Kenya, le Maroc, la Namibie, la Tanzanie, la Tunisie et d’autres ont décidé de rester ouverts aux touristes étrangers, ces derniers devant toutefois présenter un test PCR négatif moins de 72 ou 96 heures à leur arrivée ou un certificat de vaccination, a rappelé M. Wang.

En outre, certains ont pris des mesures financières comme par exemple l’Afrique du Sud qui a créé un Fonds d’investissement dans le tourisme (TEF) pour stimuler la reprise du secteur et lui permettre d’accroître sa résistance au risque.

Le Kenya mise de son côté sur Internet et les réseaux sociaux pour vanter ses atouts. En juin dernier, son ministre du Tourisme et de la faune, Najib Balala, a ainsi animé en direct une visite virtuelle pour vanter le safari aux touristes du monde entier.

Xu Guannan, doctorant au Centre de recherches sur l’Afrique à l’Université de Wuhan, s’est déclaré optimiste sur ces opérations de promotion touristique. Bien que le nouveau coronavirus a causé des pertes lourdes, "il est également temps pour les pays de réexaminer leurs propres modèles de développement touristique", a-t-il également confié à Xinhua.

Sur le continent africain, où le taux de chômage est le plus élevé du monde selon l’Organisation internationale du travail (OIT), le tourisme reste l’épine dorsale de l’économie et une importante source d’emplois. D’après l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), plus de 70 millions de touristes étrangers ont visité l’Afrique en 2019, générant 39 milliards de dollars de revenus.
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