Anticov veut trouver des traitements pour les malades légers. L’étude va s’étendre dans treize pays.
Ils veulent éviter que les services de santé soient engorgés face à une éventuelle recrudescence des cas de Covid-19 à cause des variants. Médecins et chercheurs africains et européens mènent en ce moment une grande étude sur le continent. Une étude qui va se dérouler dans treize pays africains (RDC, Guinée, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Ghana, Guinée équatoriale, Kenya, Mali, Mozambique, Ouganda et Soudan). Son but est de trouver des traitements pour les malades dits bénins de la Covid-19.
Eviter la saturation des structures de santé
Ces traitements visent les personnes testées positives mais sans symptômes graves. Quelqu’un qui tousse ou a un peu de fièvre, par exemple. L’idée, c’est qu’avant que le cas de cette personne ne s’aggrave, les médecins puissent agir et calmer la maladie. Et ainsi d’éviter, comme c’est le cas en Inde en ce moment par exemple, que les cas graves se multiplient et que les services de santé soient complètement engorgés.
Ces traitement n’ont pas pour visé à remplacer les vaccins. Mais en attendant des livraisons plus importantes qu’aujourd’hui, ils doivent permettre d’éviter d’éventuelles catastrophes. C’est en tous cas l’idée des équipes médicales qui viennent de débuter leur travail en République démocratique du Congo et en Guinée.
Une étude débutée l’an dernier puis mise en pause
L’étude avait été lancée l’an dernier, avec l’utilisation d’hydroxychloroquine, avant que l’OMS ne déconseille ce traitement. Elle se poursuit désormais avec d’autres médicaments.
"L’étude est importante, car malgré l’énergie déployée dans le monde entier depuis plus d’un an, il y a eu peu de recherches sur le continent et encore moins sur ces traitements dits précoces", explique la docteure Nathalie Strub-Wourgaft, directrice des maladies tropicales négligées et de la réponse à la Covid-19 à l’organisme de recherche DNDi.