Nouveau deuil induit par le terrorisme au Faso : Faure G. et V. Dogbé portent la compassion et le soutien des Togolais aux Burkinabé

Publié le lundi 7 juin 2021 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Inauguration officielle de la PIA (Plateforme Industrielle d’Adetikopé) par Faure Gnassingbé et Gagan Gupta (PDG d`ARISE IIP).
PIA (Plateforme industrielle d’Adétikope, située à 15 km au nord de Lomé), le 06 juin 2021. Inauguration officielle de la PIA (Plateforme Industrielle d’Adetikopé) par Faure Gnassingbé et Gagan Gupta (PDG d`ARISE IIP). ARISE IIP (Integrated Industrial Platforms) est développeur et opérateur d’écosystèmes industriels de premier rang en Afrique. La PIA est l`un des projets phares du PND 2018-2022 au Togo et de la `Feuille de route` gouvernementale togolaise 2020-2025. Faure E. Gnassingbé.

Le bilan de l’attaque menée par de présumés jihadistes dans la nuit de vendredi à samedi dernier à Solhan (commune rurale du Nord-Est du Burkina Faso) est passé de 100 à 160 morts entre vendredi 04 juin et ce dimanche 06 juin. Un drame humain qui continue de faire réagir divers Etats du monde dont le Togo.

«Profondément attristé par les nombreuses pertes en vies humaines survenues au Burkina Faso, je condamne avec vigueur l’attaque terroriste perpétrée dans la localité de Solhan dans la nuit du 4 au 5 juin. J’adresse mes sincères condoléances à Son Excellence Roch Kaboré et à l’ensemble du peuple frère du Faso», s’est ému le dirigeant togolais, actuel doyen des Chefs d’Etat de la CEDEAO. «Le Togo demeure résolument engagé aux côtés du Burkina Faso pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent», a encore rappelé Faure Gnassingbé dont le pays s’est doté d’une loi de programmation militaire 2021-2025 pour devancer les corollaires de l’extrémisme violent en Afrique de l’ouest.

A la suite du chef de l’exécutif togolais, et profitant de la tribune du lancement de la PIA (Plateforme industrielle d’Adétikopé) ce 06 juin 2021, le Premier ministre Dogbé a remis une couche sur ces condoléances et cette solidarité affichées à l’endroit du peuple du Faso. Elle a salué «la mémoire des victimes de Solhan et exprimé sa compassion aux blessés et à l’ensemble du peuple frère burkinabé».

Un pays, une série de deuils depuis 2015

La tuerie de Solhan est l’attaque la plus meurtrière en un seul rush jihadiste mené au Burkina Faso depuis six ans par différents terroristes qui profitent du chaos au Sahel engendré par l’assassinat de Khadafi en Libye le 20 octobre 2011 et l’instabilité du Mali depuis 2012.
Solhan est une petite localité située à une quinzaine de kilomètres de Sebba, chef-lieu de la province du Yagha qui a enregistré ces dernières années de nombreuses attaques attribuées à des jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique. Une zone proche des frontières avec le Mali et le Niger réputée dangereuse et instable.
Depuis 2015, au moins 1.400 morts et un million de déplacés : c’est le lourd tribut payé par le Burkina Faso au djihadisme !

Le président Roch Marc Christian Kaboré qui a succédé en 2015 à Blaise Compaoré a fait de la lutte "antiterroriste" sa priorité, et a été réélu en 2020 en grande partie sur la promesse de ramener la paix dans son pays. Mais le ‘beau-frère’ de Faure Gnassingbé peine à tenir cette promesse cardinale pour différentes raisons endogènes et exogènes.

Edem G. & Akoyi A.

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