Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Togo/Prix à la pompe: L’Etat dresse une ligne de comparaison avec le Ghana et le Bénin, une partie de l’opinion critique !

Publié le vendredi 11 juin 2021  |  aLome.com
Siège
© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Siège du ministère du Commerce au Togo
Lomé, le 13 juillet 2020. Siège du ministère du Commerce au Togo.
Comment



Quelques heures après l’effectivité des nouveaux prix des produits pétroliers au Togo, différents membres du Gouvernement continuent de livrer des explications techniques autour de ces modifications tarifaires. Une partie de l’opinion dénonce et critique.


«On allait droit dans le mur si on ne se mettait pas à pratiquer la vérité des prix», résume le ministre Kodjo E. Sevon-Tepe Adedze pour justifier la valse des étiquettes depuis ce 11 juin dans les stations d’essence au Togo.
«A titre de comparaison, au plan sous-régional, tous les pays voisins ont déjà répercuté la hausse. Les prix pratiqués dans ces pays se présentent comme suit. Au Bénin, le super sans plomb est de 505 fcfa ; le gasoil de 520 fcfa ; le pétrole lampant de 510 fcfa. Au Ghana, le super sans plomb est de 595 fcfa ; le gasoil entre 605 et 610 fcfa».
«Du reste, malgré la situation, le prix du pétrole lampant ne va augmenter que faiblement (environ 6,6%). Le gaz n’augmente pas du tout et reste subventionné», relativise encore l’Etat du Togo dans cet élan de justification.

«La réévaluation des prix des produits pétroliers est liée à l’évolution du cours du dollar et du baril du pétrole. Le cours du baril du pétrole est passé de 18 (en mai 2021) à 73,03 dollars US au 09 juin 2021, soit une augmentation de plus de 277%», brandit le Gouvernement comme fondement de cette nouvelle mesure officielle.

Comparaison n’est pas raison dans l’opinion

Au sein du Mouvement MMLK (société civile) et dans la DMK (opposition), on dénonce une «énième mesure populaire au moment où les populations togolaises continuent de faire face à des corollaires douloureux de la crise sanitaire mondiale de la Covid-19». Dans une partie de l’opinion, on décrie aussi la comparaison que fait l’Etat togolais avec le Bénin et le Ghana au sujet de la pratique des vérités des prix à la pompe.
Comme dans pareilles occasions, les critiques au vitriol de la gouvernance au Togo fusent. «On ne peut dresser aucune ligne de comparaison entre le Togo et le Ghana à l’heure actuelle parce que d’une part, le niveau de vie y est différent, avec une fracture abyssale. D’autre part, à titre d’exemple, les prix aux péages au Ghana sont de loin moindres par rapport à ceux pratiqués au Togo depuis le début de l’an 2021. Soyons réalistes», vitupère Afi, bien au fait des réalités dans les 2 pays. «Le Bénin a pratiqué la vérité des prix avant d’arriver aux montants que nous brandit ce 11 juin l’Etat du Togo. Agissons en tenant compte de nos réalités togolaises», dénonce pour sa part Assima sur le même sujet.

Dans le registre des critiques virulentes contre la hausse du prix des produits pétroliers au Togo, une partie de l’opinion insiste aussi «sur la non-réévaluation du SMIG au Togo depuis près de 2 décennies». Ou encore «la grande impunité économique qui existe au Togo depuis l’arrivée au pouvoir de Faure Gnassingbé». Dans ce volet de critiques, le montant des «présumées prévarications dans le pétrole-gate (affaire en jugement sur un volet) au Togo avec des chiffres tournant autour de 500 milliards de fcfa» a vite fait de ré-émerger.

Depuis ce 11 juin 2021 au Togo, «le super sans plomb passe de 425 à 505 fcfa, le gasoil de 450 à 520 fcfa, le pétrole lampant de 375 à 400 fcfa et le mélange 2 temps de 532 à 606 fcfa», selon une mesure interministérielle.

Edem G. et Akoyi A.
Commentaires