Le Togo a abrité, les 10 et 11 juin à Lomé, un forum régional sous format hybride (en visioconférence et en présentiel) pour l’accompagnement des collectivités territoriales dans la mise en œuvre des plans-énergie.
Placée sous le thème «Renforcement de la résilience et augmentation de l’ambition climatique des collectivités territoriales en Afrique», cette rencontre régionale est une initiative des Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU-Afrique). Elle a été organisée en collaboration avec le gouvernement togolais, l’UEMOA, la BOAD, le PNUD et l’Expertise France.
Ce forum entre dans le cadre des activités de la Convention des maires pour le climat et l’énergie en Afrique subsaharienne (CoM SSA) et de expertise France. Il a permis de faire adhérer l’ensemble des collectivités territoriales du Togo à la CoM SSA ; renforcer l’approche collaborative à travers le dialogue structuré entre le niveau national et le niveau local dans le cadre de la territorialisation des Contributions déterminées au niveau national (CDN) des pays de l’espace UEMOA.
Ces assises ont servi aussi de cadre pour définir un programme régional visant à renforcer les capacités des collectivités territoriales, à élaborer des portefeuilles des projets climat-énergie et à accéder à la finance climat dans l’espace UEMOA. Le forum a également permis non seulement de renforcer le plaidoyer pour la connexion entre l’agenda du climat, de la biodiversité et du développement mais aussi de définir une position commune des collectivités territoriales des pays de l’espace UEMOA.
Les travaux de ce forum régional se sont déroulés en cinq sessions. La première a porté sur «Comment placer la mise en œuvre de la territorialisation des CDN au centre des plans de relance économique post COVID-19 ?» et le second sur le «Rôle du dialogue structuré dans le renforcement de la gouvernance verticale pour une territorialisation effective des CDN».
La troisième session a été intitulée «De la planification à la mise en œuvre des plans climat territoriaux», tandis que la quatrième session a été consacrée à la « Présentation sur le rôle que peuvent les associations nationales des collectivités locales dans la politique climatique locale».
La dernière session a traité de la «Mise en perspective de la mobilisation de la Finance climat autour de deux tables rondes».
Ouvrant les travaux, le représentant du chef de l’Etat, le ministre d’Etat, en charge de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi, a affirmé que le gouvernement voit dans le choix porté sur le Togo, une reconnaissance des efforts déployés pour l’organisation et la réussite, il y a deux ans, des élections des conseillers municipaux, rompant ainsi le silence après une interruption de plus de trente ans. Selon le ministre d’Etat, il s’agit aujourd’hui de travailler à faire en sorte que les collectivités territoriales deviennent des outils d’avant-garde pour la lutte et le renforcement de la résilience et l’augmentation de l’ambition climatique pour la cause commune.
«Pour réussir ce pari, les élus locaux de nos collectivités territoriales devront mûrir, élaborer et mettre en œuvre des stratégies et plans nécessaires pour inverser la tendance inquiétante actuelle de la question climatique. D’où la nécessité d’une coopération agissante et collective», a-t-il souligné.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du secrétaire général de l’CGLU Afrique, Jean Pièrre Elong Mbassi, du vice-président de l’association marocaine des présidents des conseils communaux (AMPCC), Mohamed Yassine Daoudi et de plusieurs acteurs et institutions impliqués dans la lutte contre les phénomènes climatiques.