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Ouro-Djikpa Tchatikpi : «L’alternance ne s’acquiert pas dans un esprit de crocs-en-jambe, de pousser l’autre pour prendre sa place»

Publié le mercredi 16 juin 2021  |  Le Tabloid
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Lancement officiel des activités du mouvement politique CNT (Creuset National pour la Transition) par le duo Orè-Tchatikpi
Lomé, le 28 juillet 2020. Tokoin CESAL. Lancement officiel des activités du mouvement politique CNT (Creuset National pour la Transition) par le duo Orè-Tchatikpi. Un mouvement qui ne jure que par l`opérationnalisation d`une transition politique au Togo.
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Autrefois actif dans le Parti national panafricain (PNP) dont il était presque le bras agissant de la mobilisation d’août 2017 derrière le leader incontesté Tikpi Atchadam, il s’est brouillé avec le parti et a claqué la porte. Après quelques sorties dans un premier temps, il est devenu (presque) muet. Lui, c’est Ouro-Djikpa Tchatikpi, l’ancien conseiller spécial d’Atchadam.
Il était aussi de la conférence de presse du Comité pour la libération de tous les prisonniers politiques, jeudi dernier à Brother Homé. Sollicité par certains journalistes, il a accepté leur accorder un entretien à bâtons rompus. Six (06) questions lui ont été posées sur l’opposition, ses tiraillements internes, les voies de sortie, l’alternance…Voici ses réponses.

Son silence sur la scène politique

«Je ne suis pas si silencieux dans la mesure où nous je continue pas agir d’une manière ou d’une autre. On n’est pas obligé de crier sur les toits ce que l’on fait pour faire avance le débat sur la terre de nos aïeux. Donc je vous rassure, je ne suis pas aussi silencieux que vous ne le pensiez».

Affaiblissement de l’opposition depuis le 22 février 2020 et par la pandémie

«La situation de l’opposition était compliquée avant l’arrivée de la pandémie. La pandémie est intervenue en fin de l’année 2019-début 2020, et en ce moment-là, l’opposition était déjà dans tous ses états. Aujourd’hui la pandémie Covid-19 vient compliquer la situation, elle est utilisée par le régime comme un prétexte pour obstruer tous les orifices de la liberté d’expression, de manifestation, non seulement du peuple, mais en même temps de l’opposition. Mais lorsqu’on obstrue tous les orifices d’un système vivant, comme celui d’un peuple, on donne toutes les chances d’une explosion tôt ou tard. Et lorsque cela se passera, il ne faudrait pas que les tenants du pouvoir s’en prennent aux uns et aux autres ; ils ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes».

Attente de l’alternance

«Chaque chose qui a un début, a forcément une fin. Le système qui nous régente a connu son début un 13 janvier 1963, le jour où le président démocratiquement élu pour la première fois en Afrique de l’ouest et en Afrique a été abattu. C’était le début du système qui nous régente atrocement aujourd’hui. Tel que le système est connu, il faut vous attendre aussi à la fin ; raison pour laquelle le peuple togolais doit avoir espoir. Un jour cette alternance surviendra ; moi je ne parle pas en termes d’alternance, mais d’alternative».

Réorganisation du peuple togolais pour cette alternative

« Le peuple togolais est celui qui n’a pas besoin d’être réorganisé. Il a eu la chance d’être réveillé de nouveau puisqu’il était toujours en action depuis le 5 octobre 1990. Il y a eu des dates auxquelles le peuple s’est mis en branle. Je veux parler de 2005, de 2012, 2017. Ce peuple-là est toujours là, mais il n’attend que l’heure H (…) Si nous avons eu l’échec en 2017-2018, ce n’est pas du ressort du peuple, c’est du ressort des dirigeants du mouvement, des responsables de partis politiques ayant pris le devant pour amener le peuple vers la terre promise, c’est ceux-là qui ont péché. Ce n’est pas le peuple. Donc le peuple est toujours là, au carrefour, là où l’opposition l’a laissé. Le peuple togolais de l’intérieur, comme son extension au niveau de la diaspora, est toujours là et attend l’heure H».

Tiraillements entre les partis de l’opposition

«L’opposition togolaise est victime de la subtilité de la mauvaise foi du régime en place et de la nuisance du régime en place. Les difficultés qu’elle connait viennent du régime en place. Puisque lorsque vous posez la question de savoir : tout ce qui se passe au niveau de l’opposition, à qui profite le crime, et que vous arrivez à trouver la réponse, vous allez déboucher rapidement sur le régime en place qui nous régente. C’est le régime qui est à la base de ça.
Donc le message qui doit être adressé aux responsables des partis politiques, des organisations de la société civile, des syndicats, de tout ce qui constitue la machine à mobiliser, est : « Tout ce qui nous réunit est plus fort que ce qui nous nous divise. Nous devons prendre conscience. Tous les responsables, tous les acteurs doivent prendre conscience que le Togo qui nous réunit est plus cher ce qui nous divise».

Probables nouveaux 5 octobre 1990 ou 19 août 2017

«5 octobre 1990, j’y étais. Je finissais le campus puisque j’ai soutenu mon mémoire le 1er octobre 1990 à l’INSI (Ecole nationale supérieure d’ingénieur) et quatre (04) jours plus tard, le pays a basculé. Cette date-là ne s’est pas annoncée, elle est arrivée de façon brusque. 19 août 2017, ç’en était la même chose. J’étais à la manœuvre du PNP, mais la date-là, elle n’a pas été la première à avoir été choisie pour manifester ; il y a eu des dates, mais celle-là est venue comme ça de façon drue à la surprise générale. La prochaine date, elle ne saura être annoncée par qui que ce soit, qu’il soit ange ou prophète».
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