Togo: Contre l’inflation et la hausse des prix, la STT propose une solution ‘pérenne’

Publié le mercredi 16 juin 2021 | Global Actu

© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Rentrée sociale de la STT marquée par une Assemblée générale
Lomé, le 15 avril 2016. Centre communautaire de Tokoin. La STT termine une journée de sensibilisation marquée par une joyeuse caravane par une AG pour appeler les travailleurs togolais de tous bords à honorer leurs devoirs professionnels, tout en défendant leurs droits.

Quelle solution pérenne contre les effets de l’inflation et des augmentations des prix des produits pétroliers au Togo? Selon la Synergie des travailleurs du Togo (STT), crier et revendiquer, c’est bien. Mais cela ne résout pas de façon pérenne le problème. Depuis 2013, cette synergie dit avoir fait une proposition que le gouvernement balaie du revers de main. Qu’en-est-il exactement .

Depuis ce mardi, on connaît la position de la STT sur l’inflation que connaissent les produits de première nécessité au Togo. Une inflation doublée de d’augmentation des prix des produits pétroliers. Nadou Lawson, la coordinatrice de la STT fait savoir que ce mal doit être coupé depuis les racines.

«C’est un mal à couper depuis les racines puisque c’est une énième fois et ce ne sera pas la dernière. Même si c’est nous-mêmes qui produisons le pétrole, on aura toujours des augmentations de prix des produits pétroliers. Des fois où on aura mévente sur le terrain, on sera obligés d’augmenter les prix à la pompe», a-t-elle lancé sur Victoire FM.

Pour cette responsable syndicale, pour arrêter, il faut une prévoyance basée sur une programmation à intégrer dans le système économique, de façon à permettre au même maillon de la chaîne de ne pas se sentir abandonné à son sort, lorsqu’il y a inflation ou augmentation de prix des produits pétroliers.

«Quand il y a inflation, la bonne dame augmentera le prix de ses produits mais c’est le dernier travailleur qui n’a pas les moyens de récupérer. Son salaire lui vient de quelqu’un. Or ce quelqu’un a récupéré tout ce qu’il a payé mais ne pense pas que son travailleur doit avoir un retour sur le salaire», explique-t-elle.

S’il y avait un mécanisme qui permettait qu’à chaque fois que quelqu’un a pu récupérer quelque chose de l’inflation, que le même taux aille vers les salaires, a-t-elle poursuivi, personne ne crierait puisque ne sentirait aucune frustration.

«Aujourd’hui encore, on peut crier, on peut demander qu’on nous ramène les prix à la pompe. Mais ce serait pour combien de temps ? On avait déjà des difficultés à payer les 425 francs avant que ça n’augmente aujourd’hui

La solution, propose-t-elle, c’est qu’il faut s’asseoir et trouver des moyens plus pérennes de pouvoir gérer toute l’économie pour permettre à ce que tous les travailleurs puissent se retrouver.

Pour ce qui est de la STT, elle a dans son sac une solution. Cependant, le gouvernement, dit M. Lawson, ne veut rien savoir.

«A chaque fois qu’on a voulu aborder le problème, on nous dit qu’on s’occupe de ce qui ne nous regarde pas. Que l’économie ne nous regarde pas et que nous n’avons pas à donner des orientations économiques et qu’on n’a pas à faire des suggestions. Que le problème qui nous concerne, c’est les conditions de travail, de rémunération et de nous en tenir », précise-t-elle.

La STT dit avoir fait depuis 2013 une proposition dans sa plateforme revendicative mais elle s’est heurtée à cette réponse du gouvernement. ... suite de l'article sur Autre presse

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