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La première plateforme industrielle du Togo prête à voir pousser les usines

Publié le vendredi 18 juin 2021  |  RFI
Inauguration
© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Inauguration officielle de la PIA (Plateforme Industrielle d’Adetikopé) par Faure Gnassingbé et Gagan Gupta (PDG d`ARISE IIP).
PIA (Plateforme industrielle d’Adétikope, située à 15 km au nord de Lomé), le 06 juin 2021. Inauguration officielle de la PIA (Plateforme Industrielle d’Adetikopé) par Faure Gnassingbé et Gagan Gupta (PDG d`ARISE IIP). ARISE IIP (Integrated Industrial Platforms) est développeur et opérateur d’écosystèmes industriels de premier rang en Afrique. La PIA est l`un des projets phares du PND 2018-2022 au Togo et de la `Feuille de route` gouvernementale togolaise 2020-2025.
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La diversification de l’économie inscrite dans le plan national de développement 2020-2025 du Togo passe notamment par la création de zones industrielles. La toute première est située au nord de Lomé. Le Parc industriel d’Adetikopé a été officiellement lancé le 6 juin dernier.


Développé sur une superficie de 400 hectares, le PIA est partenariat public-privé confié au groupe Arise IIP, une co-entreprise formée par Africa Finance Corporation et le groupe singapourien Olam. Arise a investi 200 millions d’euros pour la première phase du projet, comprenant les travaux d’aménagement de la zone.

Il n’y a encore aucune activité industrielle dans la zone. La première usine commencera à fonctionner l'année prochaine, assure le gouvernement togolais. Et pour que les opérateurs qui investiront au PIA ne manquent pas de main-d’œuvre locale, une école de formation professionnelle y est installée.

«Il va être difficile au départ d’avoir ici au Togo pour tout ce qui est production de vêtements, de la main d’œuvre qualifiée. Donc, pour qu’on ne se retrouve pas dans une situation où l'on importe massivement des travailleurs alors que nous avons besoin de créer des emplois, la coopération allemande a accepté de financer la construction ce centre de formation à l’intérieur de PIA, indique Shegun Bakari, conseiller du chef de l’État togolais sur les questions de financement du développement. Donc, l’idée sera de dire : moi je suis industriel, le temps que mon usine soit construite, je sais que j’ai besoin de 3 000 ouvriers. Ces 3 000 ouvriers sont en formation pendant 6 ou 8 mois et lorsque mon usine est terminée, ils peuvent tout de suite commencer à y travailler».

Avec la possibilité d’avoir une session de formation d’une journée par semaine au centre de formation. Le parc industriel d’Adetikopé s’articulera autour de toute la filière textile. Aujourd’hui, le coton exporté brut rapporte en moyenne chaque année au Togo 75 millions de dollars.

Développeur du Parc industriel d’Adetikopé, le patron d’Arise IIP, Gagan Gupta, affirme qu’avec la transformation de toute la production locale d’or blanc (de 70 000 à 120 000 tonnes et ambition de produire 225 000 tonnes en 2025), le pays pourra injecter 1 milliard de dollars dans son économie d’ici 3 à 4 ans, soit plus de 12% du budget du pays en 2019, un an avant la pandémie de covid-19.

«L'estimation d’un milliard de dollars dépend du type de transformation qui sera fait : plus de textiles de maison, plus de tee-shirts, bref, quel type de textile. Et comment y parvenir ? Nous parlons avec les entreprises pour qu'elles viennent installer des unités textiles. Mais pour atteindre plus ou moins le chiffre d’un milliard de dollars, ça dépend de plusieurs facteurs, comme la situation du pays et le comportement des marchés à l’internationale», explique-t-il.

La plateforme industrielle d’Adetikopé est développée sur le régime de zone franche, qui oblige chaque opérateur à exporter environ 80% de sa production. Alors que le Bénin est sur le point de lancer la zone industrielle de Golo-Djigbé, sur le même modèle que la plateforme d’Adétikopé, le ministre togolais du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale, Kodjo Adedze, affirme qu’il n’y aura pas de concurrence entre les deux pays voisins : «Il y aura une certaine complémentarité. Des produits semi-finis dans un État peuvent être des matières premières dans un autre État. Nous n’avons pas à avoir peur de la concurrence. Nous savons ce qu’il faut faire pour que nos produits soient compétitifs sur un plan régional et même international».
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